[FOUILLOY] 2 heures de barrage filtrant

Jeudi 28 octobre 2010, l’union locale CGT Corbie - Villers-Bretonneux s’est installée entre 10 et 12 heures, au rond-point central de Fouilloy, afin d’y distribuer des tracts contre la réforme des retraites.

La contestation contre la loi sur les retraites n’a pas épargné Fouilloy. Hier matin, le rond-point de la rue Roger-Salengro a été le théâtre d’un barrage filtrant. Vers 11 heures, les files de voitures et de camions en provenance des routes de Corbie, Amiens ou Villers-Bretonneux sont impressionnantes.

L’endroit est stratégique. La départementale 1 y aboutit. Les manifestants de l’union locale CGT Corbie - Villers-Bretonneux l’ont choisi pour cette raison. Lorsqu’ils y arrivent, les automobilistes sont invités à prendre un tract avant de redémarrer. Parfois, un rapide échange s’engage entre manifestants et conducteurs.

Venus de toutes les entreprises du canton

Rappelant les raisons de la colère, le tract distribué appelle aussi à la poursuite de la mobilisation. Ainsi qu’à la participation aux manifestations amiénoises un peu plus tard dans la journée, puis à celle du samedi 6 novembre au départ de la Maison de la Culture, toujours à Amiens.

Jean-Jacques Joly, secrétaire de l’union locale CGT explique : « Ce matin (NDLR : hier) il y a une trentaine de salariés qui se relaient pour distribuer ces tracts. Ils viennent de Nestlé-Purina à Aubigny, Roquette à Vecquemont, Mécacorp à Villers-Bretonneux, Chantelle à Corbie ou encore de la maison de retraite de Fouilloy. Nous voulons forcer le gouvernement à négocier avant le décret d’application de la loi. Car, tant que celui-ci n’est pas promulgué, la loi peut être retirée. »

Dans l’ensemble, les automobilistes, majoritairement solidaires, ont plutôt bien pris ce contretemps, sous le regard des gendarmes de la brigade de Corbie.

En revanche, certains routiers étrangers se sont montrés peu conciliants avec les manifestants. Quelques invectives, coups de klaxons et autres gestes d’énervement ont ainsi fusé.

THIERRY GRIOIS pour le Courrier Picard