Note : Ce billet a été rédigé à l'origine le 22 Octobre.
Nous postions la semaine dernière un billet intitulé "Google : Comment ça marche ?". Et bien maintenant nous pourrions répondre non pas par une infographie, mais simplement par "Très mal entre le 19 octobre et le 23 octobre!".
En effet, la semaine dernière, nous constations sur Staragora (vous savez, le site d'actu des people et des stars!) que Google crawlait bien notre site, mais que la plupart des articles n'apparaissaient plus dans les résultats (même avec une recherche exacte sur le titre de la page).
Immédiatement, cellule de crise, puis petit à petit nous entrons en contact avec d'autres sites touchés par ce phénomène (j'en profite d'ailleurs pour les remercier, ils se reconnaîtront). Nous constatons alors que de très nombreux sites à très forte notoriété, comme par exemple le Washington Post sont également pénalisés depuis plusieurs jours.
Petit à petit tous les webmasters et responsables SEO ont commencé à se douter que le problème ne venait pas de chez eux, mais bel et bien de chez Google. Enfin, l'info à éclatée, notamment sur islandcrisis.net, puis sur de nombreux forums et enfin sur twitter.
Les seules réponses de Google au coeur de la crise étaient de l'ordre de :
Thanks for all your reports, everyone!
The team is busy reviewing them and looking at ways to resolve the issues brought up here. Thank you for your patience as we work out the details.
Google a-t'il conscience que dans toutes les sociétés impactées (et à priori, elle sont très nombreuses), il y eu plusieurs jours pendant lesquels toute l'énergie fut consacrée à trouver la cause du problème, à auditer leurs sites, etc. Bref, Google lors d'une telle défaillance est responsable de pertes considérables, puisque pendant que les webmasters, responsables SEO, ingénieurs, développeurs, de ces différentes sociétés passent leur temps à essayer de comprendre pourquoi leur contenu n'est plus visible dans Google, ils ne produisent pas ce qu'ils devaient produire.
Dans un prochain billet, nous reviendront plus en détail sur la cause du problème.
Frédéric : Et oui, depuis quelques heures / jours on voit florir les billets criant au meurtre numérique. Google toussote et ses araignées se sont visiblement égarées sur la toile.
Cela est bénéfique car c’est l’occasion de remettre les choses à leur place. Pendant longtemps la devise de Google a été « don’t be evil ». Une façon de dire que leur algorithme et leur technologie visait à offrir un accès le plus clair, le plus impartial et le plus exhaustif au Web.
Mais Google est aussi une société capitaliste.
Comme d’autres moteurs de recherche le modèle de Google a été de rendre captif ses utilisateurs et d’y coupler un modèle publicitaire.
La place du webmaster qui publie sur le Web et de l’internaute qui utilise Google ne sont finalement que les matières premières dans un dispositif au centre duquel se trouve la publicité.
En cela finalement les seuls clients de Google sont les sociétés auxquelles il vend des espaces publicitaires. Il n’y a qu’auprès d’eux que Google doit rendre des comptes (et accessoirement auprès de ses actionnaires.)
Finalement il suffit de relire les conditions Générales d’Utilisation de Google qui sont plus que claires à ce sujet.
14.2 Google, ses Filiales et Sociétés affiliées, et ses concédants ne garantissent notamment pas que :
(A) votre utilisation des Services répondra à vos exigences,
(B) votre utilisation des Services sera ininterrompue, rapide, sécurisée ou exempte d'erreurs,
(C) toute information que vous obtiendrez suite à votre utilisation des Services sera exacte ou fiable, et
(D) des défaillances dans le fonctionnement ou les fonctionnalités de tout Logiciel fourni dans le cadre des Services seront corrigées.
En somme il ne nous reste plus qu’à attendre patiemment que Google répare ses spiders… ou pas d’ailleurs.
Finalement, à travers tous les petits dysfonctionnements de Google c’est surtout de l’importance qu’il a pris dans nos vies dont nous nous rendons compte. Un peu effrayant…
Bon courage à tous les webmasters.
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