Hier soir, jeudi 28 octobre 2010, à Paris, la libraire Tschann, les éditions La Dogana et les éditions le Bruit du Temps invitaient les lecteurs à rencontrer Jean-Luc Sarré à l'occasion d'une double parution récente : Comme si rien ne pressait, des carnets, dont Antoine Emaz à rendu compte dans Poezibao, livre publié par Florian Rodari en ses éditions de La Dogana et Autoportrait au père absent, des poèmes, publiés par Antoine Jaccottet, au Bruit du Temps.
Voici un dehors rarement apaisé. Même en l'absence de vent, une lumière violente malmène les collines qui ne sont plus à mains endroits que du caillou. Ce ne sont pas les collines qui sont malmenées, mais mon regard, mes yeux. Cette dernière phrase vient de mettre provisoirement fin à une qualité de relation. (Comme si rien ne pressait, La Dogana, 2010, p. 200)
Puis c'est au tour d'Antoine Jaccottet de proposer un extrait de L'Autoportrait au père absent, dont il lit le début
Tôt le matin la fauvette
- on la devine déjà, c'est sa place
sur la branche morte de l'acacia
elle chante, elle appelle la benne
qui ne tarde pas à venir
broyer nos ordures de la veille -
tôt sous la lune qui achève de fondre,
( lire la suite)
Ce sera enfin au tour d'un Jean-Luc Sarré malheureusement gêné par un refroidissement, de lire quelques pages de l'Autoportrait au père absent, pages de la seconde partie du livre
Elle profite du soleil, lui offre ses vieux traits,
frileusement vêtue de matin de janvier
malgré la douceur de l'air, faisant quelques pas,
les derniers peut-être, les avant-derniers sans doute,
[...]
Florence Trocmé
photos ©florence_trocmé, de haut en bas : 1. de gauche à droite, Antoine Jaccottet, Jean-Luc Sarré, Florian Rodari ; 2. Jean-Luc Sarré ; 3. Florian Rodari ; 4. Antoine Jaccottet