Veau, aux citrons confits et aux olives, restant au congélo

Par Boljo

Veau aux citrons et aux olives

Hier, je suis allée chez mon maraîcher, vous noterez le signe de la possession, je pourrais dire Le maraîcher surtout que par ici, il n’y en a pas cinquante, comme dit Mercotte “ton marché équivaut à un marché de campagne en métropole”. “Eh wa !” dirait un mahorais, c’est là que le bât blesse, au “campagne” je rajouterais “isolé”. Bref, il va très bien mon maraîcher et je me le suis approprié.

Et bien sûr au marché, il y a les petits vieux, particulièrement la petite vieille pas celle qu’on a envie d’embrasser, qui sourit aux enfants, adresse un mot gentil à tout le monde, donne une recette de cuisine, un conseil, parle de la pluie et du bon temps. Celle qui a le look hors d’âge de la mamie universelle, celle que le loup boulotte parce qu’il est trop jaloux du petit Chaperon Rouge d’avoir une mère-grand de cette classe, il n’a pas faim, le loup,  il veut juste la garder pour lui tout seul, bien au chaud, comme nous.

J’adore les grand-mères, celles qui racontent des histoires, chantent des chansons, celles au  coeur fragile, à l’oeil humide, attendri qui en a pourtant tant vu et qui a encore le bonheur de s’émerveiller de la vie, elle profite des petits bonheurs après avoir connu tant de grande joies ou d’infinies tristesses. Comme dit une qui m’est chère : “une vie, elle passe en un instant” et elle est de celle qui a su faire de cet instant, un concentré de bonheur.

Et à côté de ça, pour des raisons pas toujours excellentes, il y a les acariâtres, celles qui voyagent aux heures de pointe dans le bus ou dans le métro, pestant contre tout ce monde. Pourtant secrètement ravi de ce bain de foule dans lequel elle s’est jetée avec délice, mais plutôt s’étouffer avec le venin qu’elle crache aux petits jeunes malotrus plutôt que de le reconnaître. Celles qui vous grillent la file réservée au supermarché, aux mêmes heures de pointe, brandissant leur carte prioritaire, alors que la vôtre, tout aussi authentique, demeure sagement dans le portefeuille. Que vaut une maman de trois enfants face à ces intégristes de la carte vermeille, celles qui se précipitent sur les places assises, bousculant à coups de parapluies, de cabas et d’oeils assassins tout ce qui se trouvent sur son passage et ne laissant à personne le temps de lui rendre les égards dus à son âge. C’est une de cette espèce là, qui a failli me renverser, moi et mes béquilles, manquant de m’affaler entre les laitues et les cardes après avoir vainement tenté de lui échapper par trois fois, il a fallu que j’égratigne sa dignité en lui demandant gentiment d’arrêter de me pousser. La reine du cabas n’a pas même daigné s’excuser.

Continuons donc à éduquer nos enfants dans le respect des autres et la politesse, cela aurait au moins cette vertu, savoir se contenir et ne pas insulter les anciens même si parfois certains le mériteraient.

Bref, en rentrant je suis tombée sur ce bout de veau dans le congélo qui n’attendait que cela.

Couper en morceaux et faire revenir dans un pshit d’huile

  • 1 kg 2 de roti de veau (environ) (genre rouelle ?)

Emincer

  • 1 oignon et le faire revenir avec la viande

Ajouter

  • 20 olives noires dénoyautées
  • 6 ou 7 rondelles de citron confit
  • 1 boite de tomates pelées
  • 1 cuillère à soupe de gingembre caramélisé (ou frais en rondelles très fines)
  • De belles branches de thym et de romarin
  • Poivre, sel (seulement si vous aimez très salé, sinon c’est inutile les citrons confits salent déjà le plat)

Couvrir et laisser mijoter à feu doux environ 1 heure, jusqu’à ce que la viande soit tendre.