vendredi 29 octobre 2010
QUE LIRE EN NOVEMBRE ?
Deuxième rendez-vous de cette nouvelle rubrique.
Pour le mois de novembre, qui risque d’être très frisquet, qu’allons nous lire au coin du feu ?
- Gallimard *folio* :
Les livres ont un visage, Jérôme Garcin
Le premier écrivain que, derrière une porte vitrée, il a vu au travail, c'était son père. Depuis, Jérôme Garcin n'en finit pas de s'introduire chez les auteurs qu'il aime et qui lui ouvrent leur maison comme on ouvre un livre, pour quelques confidences et de nombreux souvenirs. Au programme de ce voyage littéraire par mots et par vaux, plusieurs étapes : la terrasse angevine de Julien Gracq, la lande bretonne chère à Jean-Marie Gustave Le Clézio, le Paris rive droite de François Nourissier, le Paris rive gauche de Sempé... Sans oublier de partir à l'étranger : à Londres chez Julian Barnes dans l'attente de deux mystérieuses oies, à Francfort-sur-le-Main pour guetter les écureuils avec Gabrielle Wittkop... Jérôme Garcin poursuit un étonnant périple littéraire. En avion, en voiture, à pied, et parfois même à cheval.
Composition française, Mona Ozouf
La France a toujours vécu d'une tension entre l'esprit national et le génie des pays qui la composent, entre l'universel et le particulier. Mona Ozouf se souvient l'avoir ressentie et intériorisée au cours d'une enfance bretonne. Dans un territoire exigu et clos, entre école, église et maison, il fallait vivre avec trois lots de croyances disparates, souvent antagonistes. À la maison, tout parlait de l'appartenance à la Bretagne. L'école, elle, au nom de l'universelle patrie des droits de l'homme, professait l'indifférence aux identités locales. Quant à l'église, la foi qu'elle enseignait contredisait celle de l'école comme celle de la maison.
. En faisant revivre ces croyances désaccordées, Mona Ozouf retrouve des questions qui n'ont rien perdu de leur acuité. Pourquoi la France s'est-elle montrée aussi rétive à accepter une pluralité toujours ressentie comme une menace ? Faut-il nécessairement opposer un républicanisme passionnément attaché à l'universel et des particularismes invariablement jugés rétrogrades ? À quelles conditions combiner les attachements particuliers et l'exigence de l'universel ? En d'autres termes, comment vivre heureusement la « composition française »
- Oh ! Editions :
Théodore Boone, John Grisham
Theodore Boone a toujours rêvé de devenir avocat. À treize ans, il est d’ailleurs le conseiller juridique gratuit de ses camarades et même de ses professeurs ! C’est ainsi qu’il recueille bien malgré lui des éléments accablants dans le plus important procès pénal que sa ville ait connu, celui d’un notable jugé pour l’assassinat de sa femme. Theo, qui a juré le secret, ne peut ni parler ni laisser acquitter un meurtrier de sang-froid…
Avec Theodore Boone, enfant et justicier, John Grisham, maître incontesté du thriller judiciaire, auteur de best-sellers mondiaux tels que La Firme ou L’Affaire Pélican, entraîne une nouvelle génération de lecteurs dans une intrigue admirablement ficelée.
« Une plongée rocambolesque, pleine de dangers et de rebondissements dans le système judiciaire. Vous seriez déclarés coupable de ne pas dévorer le premier roman pour ados du maître du thriller juridique. »
- Pocket :
Le jardin des secrets, Kate Morton
Trois générations de femmes au coeur du labyrinthe...
1913. Sur un bateau en partance pour l'Australie se trouve une petite fille de quatre ans, seule et terrorisée. Le navire lève l'ancre et elle se retrouve à Brisbane. Si le secret de son débarquement est religieusement gardé par ses parents adoptifs, ceux-ci décident, le jour de ses 21 ans, de révéler à Nell les circonstances étranges de son arrivée dans la famille. Les questions se bousculent : qui est-elle ? D'où viennent ses souvenirs ? Que représente le livre trouvé dans sa petite valise, seule relique d'un passé perdu ? Bouleversée, ce n'est que des années plus tard qu'elle entreprend le voyage vers ses origines. Une quête difficile pour lever le voile sur près d'un siècle d'histoire familiale...
L’année Brouillard, Michelle Richmond
La disparition d'un enfant, l'obstination d'une femme, la mémoire en question...
Un froid matin brumeux sur Ocean Beach à San Francisco. Emma sautille sur le sable. Abby surveille la fillette de son compagnon qui court devant elle. Elle détourne un instant le regard, son oeil de photographe professionnelle a repéré quelque chose... Lorsque Abby se retourne à nouveau, la fillette a disparu.
Noyée ? Enlevée ? Perdue ? En l'absence de demande de rançon et faute d'indices matériels, la police clôt l'enquête. Jake, le père, s'enferme dans le chagrin et s'éloigne d'Abby. Elle seule continue de croire qu'Emma est vivante. Sa quête de l'enfant sera sa rédemption.
Se rappeler, à tout prix : la plage, la vague, le parking, le van, le phoque échoué. Torturant sa mémoire, Emma traque l'indice majeur, l'instant fatal, la première minute de l'année brouillard...
- Sonatine :
Verdict, Justin Peacock
Joel Deveraux est à l’orée d’une brillante carrière dans un cabinet réputé d’avocats d’affaires new-yorkais. Mais celle-ci est brisée net par une sinistre histoire de drogue, et Joel se retrouve du jour au lendemain avocat commis d’office dans de minables affaires de délinquance.
Vient enfin le jour où il est affecté à une affaire plus importante, aux côtés d’une autre avocate, Myra Goldstein. Lors d’un procès passionnant, aux rebondissements multiples, Joel va vite comprendre qu’en matière criminelle la culpabilité ou l’innocence d’un prévenu importe moins que la force de persuasion de son avocat. Et que le verdict dépend bien souvent de celui qui aura su raconter l’histoire la plus convaincante.
Servi par une écriture magnifique, Justin Peacock, salué par une critique unanime, se hisse d’emblée à la hauteur des grands maîtres du genre. Sa connaissance parfaite du milieu judiciaire américain et de ses dérives donne à cet ouvrage, fourmillant de détails sur les procédures et la vie quotidienne des avocats de son pays, un aspect brut et quasi documentaire qui le rend plus terrifiant encore.
Bonne lecture à tous…