29 octobre 2010
MOI MOCHE ET MECHANT
Ça semble la période. Avec seulement une semaine d’écart à chaque fois, sortent simultanément Moi, Moche et Méchant, Arthur 3, Alpha et Oméga, et La Légende de Ga’Hoole.
C’est sur le premier que je parlerai, gros succès aux USA se plaçant même devant DreamWorks et son Shrek 4, mais évidemment derrière Pixar et le milliard de recette dans le monde obtenu par le fabuleux Toy Story 3.
Avant tout, ce film est le premier dessin-animé en animation 3D distribué par Universal, mais c’est surtout le produit d’un studio français, MacGuff. On sent un potentiel, mais on est loin de la créativité, de l’originalité des Pixar ou de la drôlerie des DreamWorks les plus réussis. Pour le graphisme, c’est du beau boulot malgré une différence de budget patente.
On suit Gru (prononcez Grou), plus grand méchant de la planète, mais maintenant en concurrence avec un nouveau méchant qui compte bien lui voler sa place. Gru, qui ne compte pas se laisser faire, s’entâche d’un nouvel objectif : voler la Lune.
Tout d’abord, comme je l’ai dit, on est bien loin d’un Pixar qui a placé la barre très haut. Outre une idée principale originale (le héros est un méchant) l’évolution du personnage méchant qui devient gentil a déjà été développé. Je pense à Shrek, par exemple, qui change en tombant amoureux de la princesse.
Le public visé est la jeunesse, ce qui est démontré par les gags plutôt naïfs. Dès le début de la promotion du film, j’ai trouvé le principe des Minions copié sur celui des Lapins Crétins : même taille, même forme, même voix, même propre à produire des catastrophes... Les plus grands n’auront le droit qu’à une référence, mais très drôle, sur l’enseigne de La Banque du Mal. Mais, en ce qui me concerne, je n’ai pas trouvé le film drôle du tout.
Je reconnais que certaines scènes sont très réussies : les scènes d’émotion, et la scène au climax du film, se passant dans le ciel, sur deux vaisseaux volants, sont d’un bon niveau.Les trois petites filles sont très attachantes. Mais j’ai trouvé cliché, le fait de faire de la directrice de l’orphelinat quelqu’un de méchant.
Je n’ai pas vu le film en 3D mais on comprend très bien que Despicable Me (titre US) a été pensé pour ce format. On remarque beaucoup d’objets volants se rapprochant de la caméra.
En bref : Pas un dessin-animé inoubliable, mais quelques qualités qui poussent à penser que MacGuff réussira mieux son prochain film.
Un film surestimé
Note :
- Nouvelles affiches...