Beau et intéresssant dossier publié ce mois-ci dans la revue MGEN Filia, consacré aux ados et à l'alcool intitulé : Ados, des limites au "no limit". Parmi les informations sur le binge drinking, les apéros géants, les alcopops, etc. on apprend également que l'alcoolisme des jeunes n'est pas forcément festif ou de groupe, mais peut aussi se pratiquer en solo... Dans ce dossier, Philippe Batel, psychiatre alcoologue à l'unité d'alcoologie de l'hôpital Beaujon de Clichy, répond à trois questions que voici :
Quelle est la proportion d'adolescents reçus au sein de votre unité ?
15% de moins de 25 ans. Soit trois fois plus qu'il y a 10 ans... Souvent nous les repérons aux urgences quand ils ont eu un accident de la route, fait une chute...
Qu'est-ce qui a changé dans leur relation à l'alcool ?
En buvant, les adolescents veulent s'amender de l'enfance pour aller vers l'âge adulte. Mais ils nous montrent aujourd'hui que l'alcool est vraiment une drogue. Leur vocabulaire le prouve aussi : "préchauffe", "montée", "descente"... C'est celui de la défonce.
Comment les aidez-vous à en sortir ?
Il n''existe pas de recette magique. Nous devons avant tout définir avec le malade un objectif qui lui est propre parce qu'il va tester son abstinence comme il teste sa dépendance. Chaque cas est différent. Nous impliquons aussi les parents qui peuvent se faire guider par le groupe d'aide de parole "Entourage" de l'hôpital.