Nebraska - Sarskia

Je compare souvent les femmes à des chattes de gouttières en P.V.C : robustes, indomptables, séduisantes et parfois même maléfiques. Mais il est vrai qu'en amour, ( contrairement au P.V.C ) elles s'enflamment rapidement. Je les sais aussi plus intuitives que les hommes, ( sandwiches ou non ). Alors, j'imagine que Sarskia voudra monter dans la chambre du dessus. Et bien voilà. En bon tacticien, je la laisserai, chair à canon, goûter un peu de l'étrangeté de cet étage. Pour éviter que l'ennui me fasse la peau, je mets un coup de crayon à Yipeepee en lui dessinant un foulard vert autour du cou. Le Ténéré peut-être fatal pour une salamandre ! Un  foulard ne sera pas du luxe. J’ai toujours dessiné des amphibiens et cela, dès l’âge de huit ans. Ma première planche s’appelait « Yipeepee, mon ami ». C’est l’histoire d’une salamandre tachetée (mâle) pour qui l’alternance des pattes lui était parfaitement inconnu. Quand on sait que les températures africaines frôlent les 50° celcius ( en hiver ! ) et que la moindre ponte d'insecte sur le sable brûlant du Ténéré engendre des oeufs durs en l'espace de dix minutes ! J'imagine que sur la planète Mars, l'ambiance doit y être plus paisible.  ( Quoique le vent y souffle quand même à plus de 200 km/h) . Pour en finir avec Yipeepee, c'est, les pattes brulées qu'il mourut dès le premier kilomètre sans pouvoir rejoindre sa belle salamandette. Lorsque j'étais enfant, je passais mes journées entre Yipeepee et quelques autres dessins moins inspirés.