Dit comme ça, on pourrait presque faire passer ce De Balthazar pour un romantique ! Mais dans son cœur il semble y avoir plus de goût pour les plaisirs simples que pour le grand amour. C’est avec poésie qu’il nous parle de ces petits plaisirs, faisant de chaque mot, précisément choisi pour sa sonorité, une partie du paysage qu’il décrit ("CATT", "The tigers") .
On a souvent l’impression de ne pas connaître ce monde dont il parle ("To a girl with one wing gone"," In limited light") car en éternel nomade il se crée un univers à part, un univers de création permanente et illimitée. D’un autre côté, certaines chansons sont un miroir pour l’auditeur qui peut s’y retrouver aisément ("Infinity face", "Mt. Balthazar"). Il s’agit donc d’un album à la frontière entre le monde imaginaire de son auteur et le réel.
Ce parallèle on le retrouve également dans la voix d’Adeline Fargier (sur "Dots & Hearts" principalement) qui est à la fois commune et bercée par une tonalité enfantine que l’on rattache facilement au rêve.
En bref : Il s’agit d’un album apaisant et attachant, propice à l’évasion et porteur d’une énergie onirique, si ce n’est "Santiago" sur laquelle on retrouve un peu l’énergie du premier groupe de Troy : Chokebore.
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"To A Girl With One Wing Gone" :