Je me réjouis déjà à l'idée de tous ceux qui vont râler, ressasser, répéter leur rancoeur aujourd'hui! Qui vont nous réaffirmer que Sarkozy est pourri (ah bon? En voilà un scoop!) que tout est moche (ah! je chiale de me voir si moche en ce miroir: m^me une flasue de purin peut refléter le ciel. Mais il faut être écolo pour ne plus voir que ça). Il se sentiront très chics, les mous, dans leur désabus qu'ils pensent élégant et distingué. Et moi je n'aime que l'enthousiame: la vie est belle!
La contemplation des tristes est assez rigolote! Mais il faudrait proposer un jour l'épreuve terrible: une journée sans râler, une journée sans indignation obligatoire, sans émotion hargneuse préformatée, une journée de réalité joyeuse!
Si vous voulez sourfrir, faites le en riant fort. Il n'y a que le rire, le reste est rigolade!
ou alors sachez jouir, morose et pathétique, de la souffrance grasse qu'on cultive à dessin: c'est rigolo à voir et la détresse complasante est aussi drôle à voir qu'un vieux film burlesque. Ca même quand on hurle, ça n'est jamais parlant!
ou alors, mettez dix centimes dans une tirelire à chaque propos négatif... A la fin du mpois, ça chiffre. Mais pour certains, la fortune de la Bettencourt ne suffirait pas!
Tout poète est d'abord comptable: l'auteur d'un conte fait des comptes...de syllabes il est vrai, mais les mots sont de même origine! Totu est rythme, tout est nombre! Même le nombre d'or qui est de la foutaise!