30ème session des Vendredis du vin. L'âge adulte. Fallait-il pour autant laisser les clés de la maison au Bicéphale buveur, hydre à deux têtes de la Bloglouglou, véritable cochon assoiffé doté d'une double queue en tire-bouchon? "Oui, il le fallait!" ont répondu en chœur sur Facebook les aficionados des Vendredis du vin en rut. "Le vin de l'amour et le vin de l'amitié, c'est bien joli mais, maintenant, on veut du sexe! On veut tâter du cul de la bouteille, mordre sauvagement ses épaules, suçoter voluptueusement son goulot, arracher furieusement sa collerette. Et puis faire voler la robe du vin, mater ce qu'il a dans la culotte et le renifler profondément avant de l'avaler jouissivement jusqu'à la dernière goutte". En substance, voilà ce qu'ils ont dit, les aficionados des Vendredis du vin en rut. Oui. A peine enjolivé de ma petite plume dans le derrière, certes. On ne se refait pas.
Crédit photo anonyme, merci à lui et à celui qui m'a transmis le cliché.
Le vin et le sexe, donc. Oui, le vin est sexuel. Il ne faut pas se voiler la fesse. Sexuel, le vin est, le contenant comme le contenu. On ne va pas refaire l'excellente session précédente sur la quille, mais la superbe collection des différents modèles de flacons extraits de tous les orifices imaginables par le Professeur Prout, grand spécialiste oto-rhino-procto-gynécologue de l'hôpital de Montcuq, est là pour le prouver: la bouteille de vin est une excellente compagne des longues soirées solitaires, chez monsieur comme chez madame.
Plus intéressant, il est démontré que le liquide à l'intérieur de la bouteille procure une excitation sexuelle et une amélioration des performances. Jusqu'à un certain point, il est vrai. Passé un stade d'alcoolémie, variable selon les sujets, le vin ne devient plus qu'un stimulant du ronflement. Le cochon qui sommeillait en l'homme s'est alors endormi profondément. Paradoxalement, ce dernier n'en reste pas moins cochon, puisqu'il ronfle comme un gros goret.
Le vin, utilisé à petites doses comme "lubrifiant relationnel", ne procure par contre que plaisir et bonheur, en agissant positivement sur l'excitation, la désinhibition, l'érection, la lubrification, la pénétration. Voilà qui laisse songeur et interpelle. Les pourfendeurs hygiénistes du vin ne seraient-ils finalement que des mal-baisés?
Le Viagra© de l'œnophile, forcément, c'est du Bandol, un vin aux propriétés légèrement caverneuses et vaguement spongieuses. Du genre qui te file à la fois le gourdin, le rouge aux tempes et un tour de reins à Titine. La Tourtine 2004 du domaine Tempier, par exemple. Les petits veinards privilégieront la version magnum, s'ils ont des potimarrons dans la culotte. Néanmoins, quel que soit le modèle, ce joli sperme de mourvèdre très concentré répond présent question tanins. On crache encore quelques copeaux mais c'est copieux et long en bouche. Et plus c'est long, forcément...
Bon, faut que je file, la bouteille est finie, Mme Olif est déjà au lit. Le devoir conjugal m'appelle...
Olif
P.S.: maintenant que les enfants sont couchés, en bonus pour les plus jeunes lecteurs ce ce blog, la rediffusion d'un billet torride écrit il y a quelques années, sur le pouvoir hautement sexuel d'un clavelin de Château Chalon. Billet toujours d'actualité, je ne retire pas une virgule de ce que j'ai écrit à l'époque.
Parlez-moi d'amour!
Pour répondre aux sollicitations d'une muse coquine, j'ai affûté ma plume et mon clavier pendant que Cupidon aiguisait ses flèches. Le résultat ne s'est guère fait attendre!
L'hiver est encore bien là! Pourtant Saint Valentin, qui nous tend les bras, vient titiller nos sens et réveiller nos ardeurs d'amoureux passionnés, bien avant l'afflux de sève du rut printanier.
Bien sûr que je t'aime, mon Amour! C'est toujours toi que je préfère, même lorsque mon esprit vagabonde, attiré par d'autres formes, d'autres couleurs, d'autres envies, d'autres plaisirs... Fantasme échappatoire pour mieux revenir me lover contre toi. Tu es à nulle autre pareille.
Sous le chapeau lisse de ton ciré jaune, j'aime à t'imaginer nue, sans atours. D'un geste sec et volontaire, je le fais voler, dégageant ainsi ta coiffe. Nul ne peut te prétendre hautaine, même lorsque tu dresses le col. C'est pour mieux dégager ton épaule au creux de laquelle je peux me blottir et m'abandonner avec délice en m'imprégnant de ton odeur. Ivresse des sens, frôlant l'indécence...
Mes doigts effleurent alors avec volupté ton corps ferme et très en forme(s), ne se lassant pas de l'explorer, s'attardant sur le tatouage qui décore ta poitrine, puis glissant lentement sur le petit carré d'étoffe niché au creux de ton ventre et rempli de promesses.
Avec beaucoup de tendresse, t'inclinant pour mieux te prendre, ma main s'immisce dans un endroit secret, essuyant quelques petites perles humides.
Ah! Ce cul, ma Mie! Doux et rebondi, accueillant et frémissant sous mes doigts, il s'offre sans retenue à celui qui le désire. Pas celui d'une fille facile pour autant, plutôt celui d'une femme mûre, avec quelques années d'expérience, un qui se mérite et nécessite un apprentissage pour l'apprécier à sa juste valeur.
Un liquide parfumé et doré s'écoule alors, dans une symphonie haletante et jouissive, prélude à un orgasme annoncé ...
Olif, calme-toi mon garçon, avant que les esprits ne s'échauffent, le tien en premier. Tu vas te faire censurer. Ici, c'est un blog où l'on parle de vin, au cas où tu ne l'aurais pas deviné.
Mais c'est pourtant bien de cela dont il s'agit, non?
Olif