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Le fascisme est à son affaire

Publié le 29 octobre 2010 par Ruminances

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La bataille des retraites semble perdue. Citoyens et syndicats brûlent les dernières cartouches, s’apprêtant à rendre les armes avec les honneurs. Peu importe que le nombre de participants soit de telle ou telle importance, puisque nous avons assisté à un passage en force qui n’a rien de démocratique.

Même si la loi n’est pas encore promulguée, à mon avis les carottes sont bel et bien cuites. Elles sont cuites en ce qui concerne la loi et, plus grave, en ce qui concerne la démocratie. Dans ce domaine, outre que les citoyens savent compter, ils ont découvert que le danger – parce que danger il y a – est ailleurs. Il est tapi dans le remugle sarkoziste, dans la pathologie du personnage, prêt à exploser à la face de tous comme un cauchemar dont il ne faudrait pas se réveiller trop tard. Y’a de la peste brune dans l’air !

De cela le pays commence à prendre conscience et c’est à ce titre que ces grèves et ces manifestations ont été bénéfiques. Il est de notre devoir de ne pas baisser les bras et de rester vigilants, de se tenir prêts pour d’autres combats, autrement plus durs. Si défectueuse apparaisse t-elle, la liberté, dans sa forme démocratique, est un bien trop précieux pour que nous l’abandonnions entre les mains d’une équipe de malades.

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Cela étant, je me demande qui du citoyen ou du gouvernement a laissé, malgré tout, le plus de plumes dans cette affaire. Car c’en est une et on peut même dire qu’il s’agit d’une cascade d’affaires. Affaires qu’on étouffe à coups de manipulations obscènes. Entre burqa, identité nationale, roms, délinquance  et menaces terroristes maintenant, tout est bon pour noyauter les institutions et faire oublier la corruption qui gangrène l’équipe qui gouverne le pays. Impuissant, le peuple subit l’influence des puissants médias, distillant les sujets non pas en fonction d’une éthique, mais dans l’intérêt d’une oligarchie à laquelle ils sont soumis. Pour installer définitivement un système pré-fasciste avec la peur comme vecteur. J’exagère ? Tout est en place. Ouvrez les yeux, citoyens, car bientôt, si cela continue, il sera trop tard, y compris pour pleurer. Sarko a utilisé et utilise la démocratie pour assouvir un besoin maladif. Comme l’ont toujours fait les fascistes, qu’ils soient rouge ou brun. Le mot vous semble fort ? Pas à moi. C’est ainsi que le fascisme a historiquement fonctionné. Aucune raison que cela change. La bonne vieille recette : on utilise l’outil démocratique, on met l’accent sur ses « faiblesses », on profite de la crise, on installe la peur, on confisque la justice, et on égorge tout un peuple en instaurant un système totalitaire qui peut durer longtemps.

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