Que d’émotion à te voir, chère Sylvie Joly, au JT de France 2 ce soir sur ton fauteuil roulant. Tu as décidé de parler de ta maladie de Parkinson dans ton dernier livre, et de t’exposer aux media, pour sensibiliser l’opinion. Que de courage. Oui, je suis émue. Je balaye une petite larme qui coule le long de ma joue. A 18 ans, j’étais une grande fan. Je t’ai vu à la fin des années 80 dans un spectacle délirant, un best off de tes sketches à la fac de Dauphine. Devant un parterre d’étudiants émerveillés, tu avais fait ta diva, tu nous avais ébloui. Et à la sortie du spectacle nous avions passé une bonne partie de la nuit à refaire le show, et à en mourir de rire. Nous connaissions tes sketches par cœur à l’époque. Nous nous essayions à la scène. On achetait des cassettes et on se les prêtait. Que de merveilleux souvenirs avec mes amis David, Eva, Lise, Isabelle. Sylvie, tu as fait partie de notre vie, tu nous a tant fait rire. Te voir ainsi, à maintenant 76 ans, toujours souriante, toujours accro à l’humour suscite un respect immense. Sylvie, tu es une grande dame de l’humour. Sans toi, pas de Pierre Palmade, de Muriel Robin, de Florence Foresti, ou d'Alex Lutz. Tu as ouvert la voie à tant de comiques. Tu as aussi montré que les femmes belles et intelligentes peuvent être drôles ! Sylvie Joly, notre reine de l'humour noir, ces quelques mots sortent du cœur, nous t’aimons très fort, et te soutenons.
Son auto-biographie : C'est votre vrai nom, aux éditions Flammarion
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