Aux viols de la loi sur la protection des sources, aux entraves diverses et variées au travail des journalistes, viennent de s’ajouter une série de cambriolages dont ces mêmes journalistes sont les victimes.
Qui pourra nous faire croire que c’est un simple hasard si, en quelques jours, trois de nos confrères enquêtant sur les affaires Woerth/Bettencourt ont été victimes de cambriolages ciblés ?
Qu’on en juge : c’est Gérard Davet du Monde qui découvre que son ordinateur personnel et un GPS qui permet de retracer ses déplacements ont été dérobés à son domicile.
Puis, c’est Hervé Gattegno du Point qui révèle que ses deux ordinateurs, dont celui “attaché à son bureau” ont disparu samedi 25 octobre. Ce mercredi, c’est au tour de Médiapart de se plaindre d’un cambriolage survenu quinze jours avant celui des deux autres journalistes.
Notre confrère a peu- à- peu découvert l’étendue des dégâts, ont disparu : Les deux cédéroms, contenant l’intégralité des enregistrements effectués clandestinement au domicile de Liliane Bettencourt par son ancien majordome et dont la diffusion a lancé l’affaire, le 16 juin, deux ordinateurs portables et un disque dur externe.
Des plaintes ont été déposées par les journalistes-victimes.
Le Syndicat National des Journalistes (SNJ), première organisation de la profession, tient à apporter aux confrères tout son appui.
Fidèle à ses engagements de défense des droits moraux des journalistes, le SNJ qui est déjà intervenant aux côtés de Médiapart dans sa plainte en diffamation contre Xavier Bertrand et du Monde dans ses plaintes contre X pour viols de la loi sur la protection des sources des journalistes, se propose d’être aux côtés des confrères cambriolés dans toutes les instances qu’ils seront amenés à introduire en justice pour identifier les cambrioleurs et leurs donneurs d’ordres.
Le SNJ, qui a demandé un rendez-vous à la Garde des Sceaux pour entendre ses explications après les deux viols manifestes de la loi portant protection des sources des journalistes, demande solennellement au ministre de l’intérieur que toute la lumière soit faite sur cette épidémie de cambriolages qui rappelle les “plombiers” du Canard Enchainé et renvoie plus sinistrement aux pratiques d’états dictatoriaux où règnent menaces et entraves de toutes sortes à la liberté d’Informer.
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Syndicat national des journalistes :