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Qu’elle soit à base de pâte feuilletée fourrée à la frangipane ou une sorte de brioche parfumée à la fleur d'oranger recouverte de sucre et de fruits confits, la galette des rois est à l’honneur le 6 janvier, jour de l’Epiphanie, qui commémore la présentation de l'enfant Jésus aux rois mages et la reconnaissance de sa messianité.
Le 6 janvier, une date particulière
Jusqu'au IVème siècle après J-C, l'Église fêtait le 6 janvier toutes les manifestations de Dieu sur la terre : la Nativité, l'Adoration des mages, le baptême du Christ et les noces de Cana.
Hors de la sphère religieuse, cette date correspondait également à la clôture de grandes fêtes païennes, principalement les Saturnales et au Moyen Age, la fête des fous pendant laquelle les esclaves devenaient rois pendant une journée et commandaient leurs maîtres.
Par la suite, l’Eglise catholique retint le 6 janvier pour l'Adoration des mages et choisit le 25 décembre pour la Nativité. Seuls les Arméniens conservèrent une fête unique le 6 janvier : c'est le Noël arménien.
Le rituel religieux s’imposa alors avec intégration de certaines pratiques païennes.
Les rois mages
Guidés par l’étoile de Bethléem depuis l’Orient jusqu'en Judée, les rois mages apportèrent des présents à Jésus : Melchior, le plus âgé offrit de l'or, Balthazar la myrrhe et Gaspar, le plus jeune, l'encens. Vers le XVe – XVIe siècle, chacun se voit attribuer une couleur, correspondant aux races et aux continents connus à leur époque : le blanc pour Melchior, représentant l’Europe, le noir pour Balthazar, représentant l’Afrique et le jaune pour Gaspar, représentant l’Asie.
Les rois mages seraient morts en Perse et Marco Polo, dit-on, aurait visité leur tombe. Au début du IXe siècle, leurs corps auraient été ramenés à Constantinople par Sainte Hélène puis transférés à Milan. En 1164, l'archevêque de Cologne obtint de l'empereur de les récupérer pour sa cathédrale Saint-Pierre puis une partie des reliques fut restituée à Milan.
Pendant des siècles, le 6 janvier fut plus important que le jour de Noël. Encore actuellement, en Espagne, ce sont les Rois mages qui apportent les cadeaux à l'Epiphanie et non à Nöel.
Et la galette dans tout cela ?
Si les rois mages appartiennent à l’histoire religieuse, la galette, elle, est un souvenir des rites païens.
En effet, cette galette, ronde et dorée symbolisait le retour de la lumière après les longues nuits d'hiver. Dans le sud, elle deviendra une brioche en forme de couronne qui rappelle celle des rois.
L’usage voulait que l'on partage la galette en autant de parts que de convives, plus une. Cette dernière, appelée « part du Bon Dieu », « part de la Vierge » ou « part du pauvre » était destinée au premier pauvre qui se présentait au logis. Pour assurer une distribution aléatoire des parts de galette, le plus jeune de l’assemblée se plaçait sous la table et nommait le bénéficiaire de la part désignée par la personne chargée du service.
Quant à la fève, nous avons le choix entre deux explications :
- l'explication historique : lors des Saturnales, les romains utilisaient la fève comme bulletin de vote pour élire le roi du festin.
- l'explication légendaire : on raconte que la fève serait née avec la fameuse bague que Peau d'âne portait au doigt et qui glissa dans la pâte juste avant qu'elle enfourne le gâteau.
Quoi qu’il en soit, la tradition veut que la personne qui trouve la traditionnelle fève offre la prochaine galette (celle du lendemain), et s’il y a un petit sujet en plus de la fève caché à l'intérieur de la galette, celle qui le trouve devra offrir la boisson qui va avec (mousseux, muscat, ou champagne selon la bourse... ).
Alors, ne mangez pas trop de galettes, car si "la chance" vous sourit, vous risquez d’avoir beaucoup de dettes à honorer !!!
Vous trouverez de bonne galettes chez Castel Boulangerie.