Une importante étude de cohorte vient de mettre en évidence le rôle majeur du tabac dans le développement de la maladie d'Alzheimer, et plus généralement des démences vasculaires. L'étude en question été réalisée auprès de 21 123 personnes, de toutes origines, et portait sur une durée de 23 années. Ce sont les gros fumeurs adultes qui sont visés : d'après l'étude, le risque de développer Alzheimer serait multiplié par 2,57 (2,72 pour la démence vasculaire) dans les cas de « tabagisme important à l’âge moyen de la vie » (source le quotidien du médecin).
Quelles conséquences au niveau des assurances?
À l'heure où les discussions sur la prise en charge de la dépendance et de la perte d'autonomie sont sur le tapis, la nouvelle est d'importance. On sait en effet que la souscription d'une garantie dépendance (dans le cadre d'un contrat de prévoyance ou d'un contrat d'assurance vie) n'est pas soumise aux mêmes règles que les contrats complémentaires santé.
L'assureur va se baser sur les informations qu'à réunies le médecin conseil sur l'état de santé de la personne (examen et questionnaire médical) pour accepter ou refuser la souscription du contrat. Sachant bien évidemment que toute fausse déclaration entraînera la nullité du contrat (avec non-remboursement des cotisations déjà versées).
Rappelons que les mutuelles à la différence des sociétés d'assurances, ont l'interdiction d'imposer des questionnaires de santé. Dans la pratique, même si les sociétés d'assurances ont la possibilité d'imposer ces questionnaires, bien peu le font. Mais en ira-t-il de même pour les garanties dépendances… Il pourrait dans cette optique s'avérer fort tentant en effet de refuser d'assurer un patient gros fumeur, ou de subordonner l'adhésion à de tels niveaux de prime qu'ils seront inaccessibles aux faibles revenus.