Cette "Carte Musique Jeune" consiste en gros à donner un coup de pouce de 50% pour permettre l’achat de musique en ligne, et seulement de musique. En pratique, elle prend la forme d'une ligne budgétaire dans les plateformes en ligne. C'est davantage une aide dans la distribution de contenus que dans l'achat de musique. A la lecture du décret, on voit que les "ayants droit" vont pouvoir s'en servir pour pousser en avant leurs "produits" et inciter à l'achat de "musique de variété"... ou de n'importe quoi.
Pour en savoir plus, je ne peux que vous inciter à consulter PCimpact et cet excellent article, ainsi que tous ceux qui l'ont précédé sur leur site.
Or PCimpact vient de lever un lièvre -un de plus-: si le site de la "Carte Musique Jeune" est bien en ligne, on remarque dans les conditions d’utilisation que « L’insertion de liens hypertextes vers toute partie du site carte-musique.gouv.fr est interdite, sauf autorisation préalable et écrite du ministère de la culture et de la communication. »
PCimpact s'interdit donc tout lien vers le site du Ministère de la Culture, afin de respecter la Loi, et je ne peux que les suivre dans cette démarche!
Evidemment, je ne peux pas non plus me retenir de souligner à quel point cette réglementation, que finalement je trouve très drôle, est contraire à toute logique, et à toute la logique de l'internet. C'est comme si le Ministère de la Culture doutait de sa propre existence. Voilà qui est d'un comique échevelé, et certainement propre à attirer les internautes...
En fait, avons-nous vraiment besoin d'un Ministère de la Culture? Cette singularité française a fait rigoler le monde entier, puis à certains moments fut bien utile. Mais aujourd'hui? Accointer le mot culture avec le nom de notre Président me parait selon les instants futile ou outrecuidant.
Cela me rappelle une vieille blague:
"- Ouaaaah, vous les Suisses vous avez un Ministère de la Marine! Pour quoi faire?
- Ben vous avez bien un Ministère de la Culture!"
Publié par Pascal Oudot le