Vietnam 1

Publié le 15 février 2008 par Imaginarts @imaginarts

Dimanche 10/02.10h30. 30°C. Ho Chi Minh, ou Saigon pour les intimes.

D’ailleurs le centre ville, le district 1, se nomme SAIGON. Direction l’hôtel dans le troisième district. 15 minutes à bord d’une moto. Très peu chère, assez rapide mais assez dangereux vu le nombre de motos au mètre carré. Une vraie fourmilière. N’oubliez pas de mettre votre casque sinon c’est 100 dollars d’amende. La douche est la bienvenue surtout après ces 24 heures de trajet, en comptant les escales.
A 13h00, le téléphone me réveille. C’est Van, l’interprète du groupe qui vient voir si je veux faire un petit tour de reconnaissance. Je saute sur l’occasion et nous voilà partis pour visiter un peu le centre ville.Le taxi nous déposa sur Nam Ky Khoi Nghia, devant le palais de la réunification. Construit en 1966 comme résidence sud du Président vietnamien. Un peu d’histoire cela fait jamais de mal.
On continua notre route pour nous arrêter sur la place de Paris. On retrouve de façon très présente les vestiges de la colonisation française. Sur cette place se dresse la fameuse cathédrale Notre-Dame. D’une hauteur de 56 mètres, elle domina le ciel de Saigon pendant des décennies. Véritable pièce de culte depuis 1880. Mais c’est en 1962 que le Vatican a élevé Notre-Dame au statut de basilique.La place Lam Son. C’est sur cette place que les français sirotaient leur citron pressé et leur absinthe. De cette place, on peut voir ses grands hôtels mais surtout l’Opéra colonial. En parfait état. Une pièce d’architecture magnifique. Et juste en face on retrouve la poste centrale. Un portrait de Ho Chi Minh orne ce bel intérieur aux allures coloniales. Sur tout le parcours, on retrouva souvent cette fleur représentant la nouvelle année : MAI. Une fleur aussi jaune que le jaune présent sur le drapeau vietnamien. Ce qui est marrant c’est qu’au nord c’est une fleur de pêche, d’une couleur rose, qui est ce symbole de nouvelle année. Bien sûr, avec des petits rats partout, car c’est l’année du rat dans le calendrier chinois.Nous enchaînons sur la rue qui a influencé le surnom de Ho Chi Minh à l’époque coloniale : Le Paris de l’extrême Orient. C’est aussi dans cette rue que les GI faisaient la noce avec les filles de bar. Elle s’appelait rue Catinat, baptisée par des français. Elle fut rebaptisée Tu Do (liberté) puis Dong Khoi (soulèvement général) à l’indépendance. On peut y trouver les boutiques les plus chics de la ville pour les touristes en mal de boutiques de luxe.Van m’amena faire un petit tour sur la rue Nguyen Hué. Un festival floral s’y déroulait à l’occasion du Têt. Et oui dimanche c’était le 5ème jour de la nouvelle année du rat. Un véritable festival pour les yeux et les narines. En un mot : Superbe. Chuc Mung Nam Moi ! (bonne année)
Et à la fin de notre petit tour de 2 heures, nous nous arrêtons boire un thé glacé devant le mythique hôtel Majestic avec sa façade originelle de 1925.
Allez, retour à l’hôtel pour une petite sieste avant de repartir voir un spectacle de licorne et de dragon. Un spectacle parmi tant d’autre lors des festivités organisées lors du têt.

Lundi 11/02.Retour à l’aéroport avec Van pour accueillir mon vieil ami David Basset, professeur et président Tinh Vo Dao France.
L’après-midi, on a rendez-vous avec Maître Hué, fondatrice du Tinh Vo Dao. Véritable légende à elle toute seule. Elle combattait contre des hommes lors d’affrontement de clan. On fût rejoint par un autre excellent professeur français, ayant vécu plus de 7 ans auprès de Maître Hué, en temps que qu’élève puis disciple et enfin bras droit : Vivian Lasjunies. Vivian est également le représentant du Tinh Vo Dao France directement nommé par la maître. Le planning se met en place et il est temps d’allez se restaurer avec de bonnes crêpes vietnamiennes. Miam miam.

Mardi 12/02. 10h00.
L’entraînement commence. Vivian commença à me montrer le travail à l’homme de bois sous la forme de « l’arbre du tigre ». Une forme de corps très intéressante. Un travail de corps à corps pousser à son paroxysme. Pour moi, karatéka shotokan, c’est un nouvel univers qui s’ouvre devant moi. Heureusement que David m’avait préparé à la forme des 108 mouvements durant le mois précédant le voyage.
L’après-midi, je me joignis à Julia et David pour essayer d’apprendre un Quyen (kata vietnamien) de l’hallebarde. Un véritable privilège car ce quyen n’est enseigné en général qu’au disciple du maître et non à un stagiaire de passage, en plus un karatéka. Que d’honneur. Com On ! (merci). Je suis arrivé tant bien que mal à suivre. Merci à Hann, notre instructrice qui a était très patiente. Je me rends compte que l’important est le travail et peut importe son origine martiale.
Ce soir, je dors dans le centre du dojo. Lieu de résidence du maître. 3ème nuit, 3ème lit. Cette fois-ci je me pose un peu pour quelques jours avant de partir en balade vers la mer et le monastère.

Mercredi 13/02.
La journée a commencé à 9h00 par un petit déjeuner avec un bon jus de coco bien frais. J’enchaîne avec le travail au mannequin de bois pendant 2 heures. Cet après-midi, je vais travailler avec Maître Lim mais avant tout je continue l’apprentissage du quyen de l’hallebarde pendant 2 heures. Maître Lim enchaîna ensuite son entraînement, avec un petit échauffement physique. Même si j’étais bien chaud après 2 heures d’hallebarde, c’était agréable de voir de nouveaux exercices de renforcement musculaire. Ensuite on rentra dans le vif du sujet, une forme de main collante, travail très présent dans les styles sino-vietnamiens. Au Japon, en Goju Ryu, cela s’appelle Mushimi. C’est impressionnant comme tous les arts martiaux sont proches. Ils n’ont pas la même approche du travail mais le fond reste le même.
Les entrainements sont terminés, je vais pouvoir me relaxer et soigner mes bras gonflés par les impacts sur l’homme de bois. Et pour panser ses hématomes rien de mieux qu’une lotion locale que Van à concocter. Van n’est pas juste guide mais elle est aussi médecin et grande pratiquante de Qi Gong. Pour tout vous dire, cette lotion marche super bien. Affaire à suivre.
Sinon très prochainement, je vais avoir le privilège de filmer les plus grands maîtres d’Ho Chi Minh et leurs disciples dans l’enceinte même du centre de Maître Hué.

Jeudi 14/02.
Comme les autres jours, le cours commença à 10H00 pour se terminer à 12H00. Direction l’échoppe du coin pour se restaurer. Une bonne soupe au bœuf : Pho Bo. L’après-midi on a terminé le quyen de l’hallebarde. Plus les jours passent et plus je trouve de plaisir à manier cette arme mais encore plus à travailler au mannequin. Peut-être qu’avant mon départ j’aurai l’occasion de tester ce quyen avec une véritable hallebarde et non une d’entraînement, toute en inox et pesant 1/10e de son poids réel.
Vendredi 15/02.
Aujourd’hui j’ai eu connaissance par Maître Hué du programme commun aux arts martiaux vietnamiens. Depuis toujours on me disait que chaque école avaient leur programme mais pas de programme fédéral. Et bien si : un programme complet de 10 quyen de Vo Co Thruen. Les guerres entre écoles sont de plus en plus rare mais il reste un programme commun d’enseignement.
Ce soir nous allons voir avec Maître Lim pour nous faire faire des tee-shirt. Du bon travail à un coût très raisonnable.

Lionel