Le besoin d’emballer des biens est lié directement aux perpétuels échanges et déplacements de l’homme et ne date donc pas que de hier. Depuis la Préhistoire l’être humain regroupe, transporte, protège et conserve à l’aide des emballages. Ce qui étaient peaux des animaux, certains coquillages ou encore feuilles il y a longtemps, sont aujourd’hui majoritairement des emballages en plastique. Apparu pour la première fois en 1869 sous la forme de celluloïd, le véritable plastique comme nous le connaissons aujourd’hui à été mis au point après la deuxième guerre mondiale, initiant l’ère de la pétrochimie. Apprécié pour ses nombreuses caractéristiques, telles que la transparence, son comportement à la chaleur, son élasticité ou encore sa combustibilité, le plastique représente aujourd’hui plus que 50% des emballages des produits vendus en Europe, voir plus que 60% dans le domaine de l’agroalimentaire. Et maintenant vous vous dites : « Et alors ? C’est vachement pratique le plastique, en plus il y a le recyclage et tout cela… ».
Dans un premier temps, il y a des plastiques non recyclables, ou considérés non rentables au recyclage, tels que les films plastiques transparents qui entourent par exemple des magazines ou les packs d’eau, les pots de yaourt et de crème fraîche, les barquettes alimentaires en polystyrène, les sacs de supermarché, les sacs de congélation et les emballages gras ou sales comme les couches-culottes et bouteilles d’huile par exemple. Ah oui, la plupart des plastiques que nous utilisons au quotidien ne sont donc pas recyclés, intéressant non ? A savoir aussi que le « reste » des plastiques comme les bouteilles alimentaires, les flacons de détergents ou de shampoing, les barquettes propres ou encore des gants de vaisselle ne sont recyclés qu’à 18%…
Et dans un deuxième temps, saviez-vous ce que ces plastiques contiennent et qu’est ce qu’ils peuvent provoquer auprès l’homme ? Non ? Faites vous plaisir donc, je vous présente les phtalates et le bisphénol A, nous les aimions bien ces deux substances là ! Le bisphénol A nous permet d’avoir des plastiques bien transparents et résistants aux températures en plus d’un coût ultra-compétitif. Et nos chers phtalates font du plastique une matière si souple et flexible, c’est génial, non ? Mais saviez vous aussi que le bisphénol A « peut » perturber notre équilibre hormonal car il se comporte comme un œstrogène. Il augmente la probabilité des cancers, perturbe la spermatogenèse, provoque l’abaissement de l’âge de la puberté chez les filles, augmente les malformations sexuelles chez les garçons, peut entrainer des troubles du comportement, du diabète et l’obésité ! Quant aux phtalates, ils sont accusés d’influer sur la masculinisation du nouveau-né et sur la fertilité masculine… Et tout cela, nous l’absorbons au quotidien avec nos aliments. Mais ne vous inquiétez pas, cela atteint toujours qu’un certain pourcentage de la population, avec un peu de chance nous y échapperons !
Il est peut-être le temps de sortir de la polémique des composts pour « diminuer » nos déchets. Ce ne sont pas les déchets ménagères qui dérangent (d’ailleurs ils se dégradent aussi bien sur une grande déchetterie comme sur un mini compost dans nos jardins, voir parfois balcons). Oublions notre attitude « tout est jetable et c’est bien et pratique » et réfléchissons (plus qu’une fois) sur ce que nous achetons.
Dans ce sens, bonne courses et à très bientôt !
Bushdocter
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