On a beau ne pas être un grand connaisseur des Jackass, ne pas avoir vu les épisodes sur MTV (ou juste quelques brides) ou les deux premiers films, on ne refuse pas une avant première pour leur nouveau film, Jackass 3D. Oui, encore en 3D, pour un film qui ne le justifiait pas. Ou qui au contraire, en avait besoin plus que les autres.
Jackass, c’est donc un phénomène. Une bande de dégénérés modernes, mené par un Johnny Knoxville qui a sa propre carrière de comédien. Une troupe de cascadeurs aux idées totalement stupides. Sans doute le degré ultime de la connerie humaine, la vraie connerie, celle qui fait rire, celle qui est volontairement cherchée : les Jackass s’investissent corps et âme dans leur travail. Même si on devine une vraie organisation de tournage (camions, techniciens…), le principe est très simple : inventer des cascades et mises en scène les plus inutiles possibles, douloureuses ou limite sado-masochistes, afin de faire endurer à leur corps (physique) des rites de passages assez impressionnants. Qu’on trouve ça idiot ou non, le public est là. La raison donc de sortir trois films au cinéma, et de nous offrir un nouveau best of de leurs dernières oeuvres pour ce film en 3D.
Et force est d’avouer que la 3D colle plutôt bien au principe. Loin de tout effet spéciaux numériques, les Jackass sont en chair et en os, et avec la magie de la tri-dimension, nous voilà à leurs côtés pour les voir s’en mettre plein la gueule à coups de jet ski en jardin, chute d’un arbre (l’arbre tombe, pas le bonhomme qui est dessus) chute libre avec matière fécale, usage intensif de super glu entre potes, tentatives de jouer avec des animaux… Il n’existe donc aucune limite à leur stupidité, et finalement c’est bien là qu’on trouvera l’intérêt d’aller voir un 3eme long métrage, la surprise! Et comme ce sont des professionnels, l’optique de faire de la 3D offre quelques belles images qui nous colle à la rétine, que ce soit en conditions réelles (on vous laisse imaginer..), ou lors de séquences plus construites, en studio. Les amateurs devraient être ravis.
Au final, on ressort plutôt étonné, gardant en tête le curieux générique de fin sur fond sonore de Weezer (dont la chanson Memories, tirée du dernier album du groupe, illustre le film, et dont le clip a été tourné avec les Jackass), avec les Jackass revenant sur le chemin parcouru jusqu’au succès. Photos d’enfance et famille dans les bras, les Jackass se font un peu nostalgiques, et voir d’aussi grands crétins montrés qu’ils sont avant tout humains (on pourrait en douter à certains moments), ça nous rassure un peu. Un bien beau film donc, pour une bande de sales gosses qui ont maintenant de gros moyens (financiers) et peuvent s’éclater dans tous les sens. C’est con, mais c’est bon.
Et comme on est gentil, on dit merci à BlogBang pour l’invitation à l’avant première!