Evolution ou révolution ?
Depuis l'avènement des consoles haute définition, la série Pro Evolution Soccer n'arrive pas à retrouver son leadership légendaire. Qu'il est loin le temps de la PlayStation 2 où la franchise de Konami régnait en maître dans le monde des simulations de football, reléguant le FIFA d'Electronic Arts aux oubliettes. Après des versions 2008 et 2009 complètement dépassées, la cuvée 2010 avait su redresser la barre, même si ce n'était pas encore l'extase par rapport à FIFA, qui lui, avait passé l'examen PS3 et 360 avec succès depuis longtemps. C'est donc sur cette pente ascendante que Pro Evolution Soccer 2011 passe par la case test et espère rattraper son concurrent direct.
Beaucoup de modes de jeux
Comme tous les ans, Konami n'a pas chômé pour vous proposer de nombreux modes de jeu. Vous allez donc retrouver le célèbre mode Ligue des Masters, mais avec une nouveauté très appréciable, la possibilité d'y participer en ligne. Ainsi, vous devrez choisir votre équipe favorite, ou en créer une, et la mener au sommet. Si dans le mode hors ligne, vous pourrez choisir entre prendre une équipe avec son effectif réel ou avec les fameux joueurs inconnus du monde du football (Ximenez, Minanda, Espinas ou encore Castolo), vous devrez obligatoirement sélectionner le deuxième choix pour le mode en ligne afin de rendre les parties équilibrées. En clair, vous pouvez choisir votre formation préférée, même si elle n'est pas forte, puisque l'effectif sera le même pour tous les joueurs, que vous preniez l'AS Rome ou le Toulouse FC, bien vu. Par ailleurs, vous gagnerez de l'argent en remportant des matchs en ligne ou des compétitions et cette somme vous servira pour acquérir de nouvelles recrues et ainsi concocter une équipe qui tient la route. Le prix des joueurs juste ment est défini en fonction du nombre de personnes qui les possèdent. Bien entendu, plus un joueur est recruté et plus sa valeur augmente. A l'inverse un sportif oublié verra sa côté descendre en flèche. Mais attention à ne pas créer une dream team trop onéreuse puisqu'à chaque match disputé, vous devrez payer une somme d'entrée, celle-ci étant de plus en plus importante en fonction de la qualité de votre effectif. Les possibilités de cette Ligue des Masters en ligne sont donc limitées, mais efficaces. Hors ligne, la gestion est beaucoup plus poussée, vous pourrez par exemple choisir des recruteurs, médecins ou autres entraineurs et paramétrer vos entrainements comme bon vous semble. Bref, le charme de la Ligue des Masters est toujours intact, même si les nouveautés ne sont pas légions.
Continuons avec d'autres fonctions. Le mode Deviens une Légende est toujours présent et va vous permettre d'incarner un seul joueur, qu'il soit défenseur, milieu ou attaquant pendant toute sa carrière, la possibilité d'incarner le gardien est donc absente. Au départ, vous signerez dans un club modeste et vous devrez gravir les échelons un à un afin de devenir la nouvelle star du ballon rond. De Valenciennes au Real Madrid, il n'y a qu'un pas. Votre entraineur vous ordonnera de remplir des objectifs pendant les rencontres et vous devrez bien prendre garde à les respecter, sous peine de passer le prochain match dans les tribunes. Défendre le plus possible, guetter la moindre occasion de contre, tirer à gogo, les ordres sont assez divers et dépendent surtout du style de votre équipe. Pas de panique, si l'équipe ne vous convient pas, demandez à votre agent de vous trouver un autre club, mais gare à ne pas en abuser, les équipes n'aiment pas trop cette manière de fonctionner et on les comprend. Quoi qu'il en soit, l'ultime objectif de votre carrière de footballeur sera d'être sélectionné avec votre équipe nationale. Pour terminer avec cette partie, sachez que le mode Ligue des Champions est encore présent sur la galette avec toutes les licences de cette célèbre compétition (même la superbe musique) et que la Copa Libertadores fait son apparition. C'est la Ligue des Champions d'Amérique du Sud, inutile de préciser qu'elle a un intérêt très limité pour les joueurs européens, mais elle a le mérite d'exister. En parlant de licence, sachez que la Bundesliga manque à l'appel, tout comme les deuxièmes divisions. C'est toujours la grande tare de la franchise, surtout en ce qui concerne le championnat Allemand. Sortons donc le carton rouge pour ce manque impardonnable. Par ailleurs, des clubs présents ne sont pas licenciés comme Chelsea nommé Lonfon FC ou encore Arsenal baptisé North London et quelques équipes nationales ne possèdent pas les vrais noms des joueurs. Pour continuer avec ce large tour d'horizon des modes de jeu, sachez que vous allez pouvoir également créer une communauté, qu'elle soit en ligne ou non et ainsi enregistrer tous les résultats de vos rencontres avec vos amis. Idéal pour définir dans un an qui est le meilleur de votre groupe, mais pour cela, un petit tour dans le mode Entrainement ne sera pas de trop. Enfin, les modes en ligne classiques sont toujours présents afin de se tester face au reste du monde. Vous pourrez donc affronter des amis ou des joueurs au hasard à l'aide d'une partie rapide où est déterminant des réglages comme la durée du match, la qualité des équipes à utiliser ou encore la forme des joueurs.
Terminons ce passage en revue des possibilités de PES 2011 par le mode Modifier qui cette année s'est donné les moyens de ses ambitions. Ainsi, en plus de pouvoir modifier ses équipes, ses joueurs et ses transferts (une mise à jour gratuite est déjà disponible), vous allez pouvoir faire d'autres choses beaucoup plus originales et intéressantes. La prem ière est de créer son stade. Même si les possibilités ne sont pas énormes, vous mettrez sur pieds l'enceinte de vos rêves en choississant le style de la tribune, de la pelouse ou encore de l'éclairage. Par ailleurs, vous allez pouvoir importer vos musiques dans le jeu. Pourtant, il faut avouer que Konami a fait un effort sur la playlist de cette édition 2011, mais vous apprécierez encore plus de pouvoir parcourir les menus sur vos chansons préférées. Enfin, sachez qu'un large choix de crampons et de ballons sont disponibles, tout comme certaines surprises folkloriques que vous devrez débloquer. Allez, je vous en indique quelques unes. Un ballon en forme de bonbon, un masque de citrouille géant pour votre joueur ou encore des équipes classiques, voilà quelques éléments amusants à débloquer.
Pro Revolution Soccer
La première révolution de ce PES 2011 est d'ordre graphique. Le moteur de jeu est logiquement de mieux en mieux exploité est les graphismes s'affinent de saison en saison. Si l'aspect général est encore un peu terne, les visages des joueurs sont encore très réussis et le nombre d'athlètes ressemblant à leur homologue réel augmente encore cette année. Prenez par exemple Sissoko du TFC, M'Vila de Rennes, Pedretti d'Auxerre, Planus de Bordeaux, Park de Monaco ou encore Rami de Lille et vous verrez que la ressemblance est frappante, rendant le soft de plus en plus crédible. Terminons cette partie graphique par les menus qui sont de plus en plus intuitifs et qui jouissent de fonds d'écran magnifiques, mettant en lumière Lionel Messi. Là encore, un effort a été fait pour rendre moins austère la navigation dans les menus. Je n'ai pas parlé des stades et du terrains ? Il faut dire que la qualité technique et l'ambiance de ces derniers est toujours la même, c'est à dire assez insipide et terne, tout le contraire du récent Coupe du Monde 2010.
Deuxième révolution et c'est clairement la plus importante, le gameplay et notamment le système des passes. Élément essentiel d'une simulation de football, les passes sont maintenant semi-manuelles. En clair, disons qu'il n'est plus du tout automatique, mais pas encore totalement manuel. L'aide à la visée est donc très faible et lorsque vous allez ordonner à votre joueur de faire une passe vers le haut, elle se dirigera bien vers cette direction et non plus vers le joueur le plus proche qui se trouve dans cette direction, même s'il y a encore une légère aide directive. Les passes en touche où dans le dos de votre équipier sont donc légions au départ et vous devrez accepter de devoir tâtonner pendant quelques heures avant de construire plusieurs séquences de passes construites. Autre bon point, la possibilité de régler la vitesse du jeu afin de correspondre à tous les types de joueurs. La vitesse de base est très bien équilibrée, mais si vous souhaitez accélérer ou au contraire ralentir le rythme, c'est possible. Passons maintenant au système de dribble qui se voit simplifié, mais paradoxalement plus profond. En clair, vous devez orienter le stick analogique droit dans une direction pour déclencher une feinte et il y en a un paquet. Dès lors, vous allez devoir choisir quatre feintes (correspondant aux quatre directions du stick analogique) dans l'éditeur prévu à cet effet et ainsi savoir quel geste faire dans une situation donnée, excellent afin de surprendre un adversaire en une fraction de seconde. Vous l'aurez donc compris, rien qu'avec ces deux grandes nouveautés (les passes et les dribbles), la simulation de Konami a fait un pas de géant vers son but d'amélioration constante. Pour ne rien gâcher, le temps de latence aperçu l'an passé et qui plombait l'expérience a totalement disparu, rendant les actions plus intuitives et dynamiques, même s'il faut avouer que les attaquants ne se pressent pas pour faire des appels (heureusement qu'une touche permet de le leur faire faire manuellement).
Autre gros défaut corrigé, la défense. Avec PES 2010, il était assez facile de percer une défense dans l'axe, même dans le niveau de difficulté le plus élevé. Aujourd'hui, c'est terminé, on peut vraiment proposer un bloc équipe très compact et une formation défensive en restant très compétitif ou presque. Presque, parce que les centres sont bien trop efficaces. Déborder reste toujours très facile et si maintenant il n'est plus question de rentrer dans la surface et de faire un centre en retrait fatal, la sentence est presque la même en effectuant un centre classique ou à ras de terre. Si ce n'est pas votre attaquant, ce sera le défenseur qui se chargera de mettre le ballon au fond de ses propres filets, laissant le gardi en sans réaction. Les goals justement, ont moins tendance à relâcher le ballon dans les six mètres, c'est une bonne chose, mais ils sont capables du meilleur comme du pire. Parfois ils font des arrêts exceptionnels, mais d'autres fois, ils passent totalement au travers d'un tir plus que moyen. Il faut bien avouer que cela fait très réaliste (demandez au gardien anglais), mais ces situations peuvent vites vous énerver, surtout à la fin d'une rencontre importante. Terminons cette partie gameplay par les frappes qui sont beaucoup plus lourdes qu'auparavant permettant d'en mettre quelques unes de loin, mais attention à la jauge de puissance qui montre très vite, vous faisant effectuer des tirs visant la lune, un peu comme Amel Bent en somme.
Tactiquement, Pro Evolution Soccer 2011 propose une pelleté d'options qui permettent de mettre sur pied un style d'équipe bien particulier. Vous souhaitez jouer comme Barcelone ou Arsenal avec un système de passes courtes et un soutien constant ? Les joueurs s'adapteront et resteront proche du porteur du ballon. Au contraire, vous souhaitez évoluer comme l'équipe d'Angletterre à base de passes longues ? La défense sera donc basse et les attaquants feront des appels en profondeur. Le système est en plus simple à mettre en place et il se matérialise parfaitement à l'écran. Autre possibilité, le fait de pouvoir déterminer l'attitude de votre équipe suivant le score. Commencer le match en restant prudent et ordonner à vos joueurs d'attaquer à tout va si le score ne bouge pas dans le dernier quart d'heure c'est possible et cela se fait automatiquement pour peu que vous l'ayez prévu dans le menu formation avant la rencontre, il est même possible de changer de stratégie en cours de match. Terminons ce test par la bande-son durant les rencontres. Les commentaires de Christophe Dugarry et Grégoire Margotton sont plutôt sympathiques, mais vous les supprimerez assez rapidement. En revanche, les chants des supporters sont très fidèles et même les petites équipes proposent leur propres encouragements. Les stades eux, sont trop peu nombreux, vous ne pourrez que jouer dans le stade Louis II de Monaco en France. Pas de Parc des Princes, Gerland ou Velodrome, c'est vraiment dommage pour l'authenticité du jeu.
8 / 10 Pro Evolution Soccer 2011 est clairement le meilleur épisode nouvelle génération de la série. Le système des passes et des dribbles fait mouche, tout comme les options tactiques et les possibilités du mode Modifier. Rajoutez à cela la Ligue des Masters en ligne et vous comprendrez que cette cuvée peut être recommandée à tous les fans du ballon rond. En revanche, quelques gros points noirs sont toujours d'actualité. Les licences insuffisantes, les stades pas assez nombreux et quelques réactions de joueurs assez étranges lors de certaines phases sont à indiquer. Quoi qu'il en soit, si PES n'atteint pas encore le niveau de FIFA, il s'en rapproche, puisqu'une fois la manette en main, c'est un vrai plaisir.
On a aimé
Le système des passes
Le système des dribbles
Les possibilités tactiques
On n'a pas aimé
Le faible nombre de stades
Quelques réactions de joueurs surprenantes
Les licences insuffisantes
On s'en tape
Les commentaires de Dugarry et Margotton
Les musiques de base
Messi est partout
Pro Evolution Soccer 2011
- PS3
- Genres : Football
- Sortie FR : 30 septembre 2010
- Comme tous les ans, la série PES revient avec un nouveau volet.
- Note
- (5 votes)
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