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Libé revient sur Clichy, 5 ans après les violences urbaines

Publié le 27 octobre 2010 par Heilios
 

Cinq ans après la crise qui a mis les « banlieues » à feu, libé publiait hier une série d’articles sur la question socio urbaine qui anime aujourd’hui ces territoires. Un regard quelque peu renouvelé sur  les villes de la deuxième couronne parisienne et les populations qu’elles abritent.

Tonino Serafini revient dans ce contexte sur les habitants et les quartiers oubliés de Clichy. Sur le Clichy des « allées », souvent occulté par l’actualité malheureuse des cités, sur le Clichy des classes moyennes débarquées ici, tant tôt par contraintes, souvent par choix. Le Clichy des allées, c’est d’abord des pavillons de l’avant guerre, des années 30 pour la plupart. Et puis c’est aussi et surtout des gens ; l’auteur nous parlera des cuisiniers, des petits entrepreneurs, des chercheurs et des aides soignantes qu’il a rencontré. Aujourd’hui, les pavillons de ces allées tranquilles sont de plus en plus convoités, de plus en plus chers aussi. Comptez en moyenne 200 à 220 000 euros pour les plus abordables d’entre eux, pour « le bas de gamme » et « les jardins rikikis » !

Il faut souligner aussi comme le fait l’auteur, la configuration somme toute particulière de la ville, ou les cités ne sont pas en « périphérie » mais plutôt au centre : Clichy, une ville ou les cités toisent les pavillons à la mesure de leurs étages (les cités du Chêne Pointu, du Bois du Temple et de la Forestière). Depuis quelques temps pourtant, leur visage change sous le coup de la rénovation urbaine engagée au lendemain des émeutes pour un montant de près de 600 millions d’euros. Les barres et les tours laissent peu à peu la place à de petits ensembles de collectif et à de l’habitat intermédiaire (voir la vidéo de libé). Du neuf qui ne fait pas oublier cependant que le territoire en question reste un creuset du chômage et des familles sous assistance publique.

Libé revient sur Clichy, 5 ans après les violences urbaines

88 logements en cours de réalisation par l'agence Daufresne/ Le Garrec & Associés sur le plateau de Clichy-Montfermeil

Si le brassage ethnique et social fonctionne mal (encore et toujours) au sein de ces Grands ensembles, en revanche, on le retrouve partout dans les quartiers pavillonnaires, savant mélange d’espaces privatifs et d’allées arborées passantes et perméables à la vie urbaine. Une réalité qui, au-delà des contextes d’origine nous fait saisir l’importance des interrelations entre formes urbaines et épanouissement des vies quotidiennes.


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