Une enquête, commanditée par Cisco et réalisée par interviews auprès de 1300 salariés et autant de responsables IT dans 13 pays (dont la France, qui se situe dans la moyenne des statistiques), révèle que la demande pour le travail à distance s'amplifie mais que les DSI de beaucoup d'entreprises ne sont pas prêtes à répondre à ces attentes.
En moyenne, 60% des employés interrogés considèrent qu'il n'est pas nécessaire d'être présent dans les locaux de l'entreprise pour être productif. Plus concrètement, la possibilité de télétravailler devient un critère de sélection de l'employeur et de fidélité à un poste pour les collaborateurs, au point où 2/3 des répondants se disent prêts à accepter un salaire moindre (de 10%) pour bénéficier de plus de flexibilité. Pour accompagner cette demande, plus de 60% des personnes interrogées souhaitent pouvoir connecter leurs appareils personnels au réseau d'entreprise.
Et ceux qui pratiquent le télétravail indiquent faire régulièrement des heures supplémentaires grâce à ce dispositif (1 heure par jour pour plus de 40% et 4 heures ou plus pour 20 à 25% d'entre eux). Mais il s'agit plus d'une tendance à répartir ses heures de travail à volonté dans la journée que d'une acceptation d'être à la disposition de son employeur 24 heures sur 24.
Face à ses attentes, les responsables IT semblent un peu désarmés. Environ la moitié avouent ne pas être en mesure de supporter des utilisateurs mobiles et distants, les principales raisons invoquées étant les problématiques de sécurité (pour près de 60%) et les contraintes budgétaires (pour un tiers).
Si les salariés commencent réellement à choisir leur emploi en fonction de la flexibilité qui leur est offerte, ce qui sera de plus en plus vrai avec les jeunes générations arrivant sur le marché du travail, les vieux réflexes des DSI vont devoir être sérieusement remis en question (sans parler des freins "culturels" qui persistent dans notre pays).