Le célèbre maharaja Bupinder Singh,
de Patiala, qui régna de 1900 à 1938
Aussi, quelque 600 royaumes de tailles diverses se reforment : hindous dirigés par des maharajas, ou musulmans, dirigés par des nawabs (ou nababs).
La Compagnie anglaise des Indes orientales va les manipuler en signant avec certains des contrats commerciaux et en leur attribuant des faveurs différentes, telles le salut aux armes, des
médailles ou des décorations.
Déjà riches du revenu de leurs terres, ils vont alors mener grand train et adopter la culture anglaise, voire plus : chasse, chevaux, voitures, bijoux, éducation des enfants en Grande-Bretagne, voyages à l'étranger...
A l'indépendance, en 1947, maharajas et nawabs doivent abandonner leurs terres contre quelques privilèges à vie : pension, exemption d'impôts sur la fortune et suppression des droits de douane sur les marchandises importées (voitures et autres babioles).
En 1972, les pensions, titres et privilèges sont supprimés ; les maharajas et nawabs redeviennent, sur le papier, des citoyens comme les autres.
Cependant, la tradition du lien qui unit le peuple rural aux nantis est si fort que l'on se tourne toujours vers eux ou leurs descendants pour régler les problèmes, demander justice...
Pour trouver de nouvelles ressources, quelques-uns ont profité du développement touristique en transformant leurs palais en hôtel de luxe, comme à Jaipur ou à Udaipur, par exemple. D'autres se sont tournés vers l'armée, la diplomatie...
Pour compléter ce billet, voici un beau livre :
Les Maharajas inoubliables, en français (je n'ai que la couverture en anglais à vous présenter), que j'ai déjà vu en décoté.
Livre de Charles Moreau chez Roli. Format 32 x 32 cm, 270p.
Il s'agit de texte sur 150 années de superbes photos d'époque qui décrivent la vie et les lubies des maharajas.