Difficile de présenter des choses pessimistes
Powerpoint est un logiciel très américain dans l'esprit. Comme le soulignait Rafi Haladjian dans le reportage "Quand l'Internet fait des Bulles", il est très difficile de ne pas être positif avec Powerpoint. Les courbes s'envolent et peuvent monter jusqu'au ciel, les business plan sont toujours merveilleux, les problèmes difficiles deviennent des jeux d'enfants... Avec Powerpoint, vous pouvez en mettre plein la vue sur votre travail, tout en maquillant les problèmes qui pourraient survenir. Un excellent outil commercial, en quelque sorte.
Powerpoint pousse a la synthèse. Tout problème se résume en quelques points. Les développement sont rares ou trop succincts. Qui n'a jamais réussit a en mettre plein la vue grâce a une animation originale, ludique, mais qui n'apportait rien au fond au discourt ? Car powerpoint n'invite que très peu a l'esprit critique : on assiste a un spectacle, un cinéma, qui peut être parfois remplit d'effets spéciaux. L'apparat du support compte parfois autant, si ce n'est plus, que le contenu des slides.
Nombre d'articles ces derniers temps viennent critiquer l'usage de Powerpoint dans les entreprises :
- Diatribe contre les mauvais usages de Powerpoint
- PowerPoint nous rend-il stupide?
- Powerpoint : laveur de cerveaux
- Powerpoint : c'est du cinéma
- Powerpoint nous rend-il idiot ?
Dans beaucoup d'entreprises, faire une réunion sans utiliser powerpoint tient de la gageure. L'outil est idéal pour faire une synthèse orale, pour illustrer un discourt. Mais il ne faut pas que cet outil remplace a terme les rapports détaillés. C'est un outil de synthèse, très insuffisant pour porter le détail d'un discourt. Un powerpoint, sans l'orateur qui l'a conçu, ne vaut généralement pas grand chose et ne devrait pas être diffusé. Rien ne vaut bien souvent un bon rapport écrit sous word, plus détaillé, et qui se suffit à lui même.
Il ne faut pas jeter Powerpoint, mais faire attention tout de même a l'usage qu'on en fait pour éviter de se laisser endormir par les sirènes numériques.