- On n'a jamais vu une telle solidarité de la population pour les grévistes. Ceux de Grandpuits ont reçu tellement de dons de nourriture qu'ils vont en donner aux restos du cœur. Leurs salaires sont assurés, par des dons d'argent, jusqu'à fin octobre. Des gens se sont déplacés spontanément pour les soutenir, comme ces deux marionnettistes venus de Paris leur apporter un chèque de 200 euros...
- Ce genre de mouvement tisse du lien social.
- La contestation nationale ne porte pas uniquement sur la réforme des retraites, qui jour le rôle de détonateur. C'est une accumulation de reculs sociaux et d'injustices, conséquence immédiate du système néolibéral, qui dénoncent quasiment tous les manifestants. Le vrai débat se situe à cette échelle-là.
- L'Histoire de France que l'on glorifie dans les écoles s'est essentiellement construite à travers ce genre de mouvement populaire
- Un peu partout les grévistes adoptent une attitude intelligente en dissolvant spontanément leurs actions au moment où les forces de l'ordre arrivent (ils continuent ailleurs plus tard). Ils ne cherchent pas l'affrontement. Ils ne sont pas violents. Cette forme de sagesse n'est pas habituelle dans les mouvements sociaux. La terminologie "radicaliser" est connoté à l'inverse de cette réalité. Dire "étendre" éliminerait la connotation violente, qui est de fait mensongère.
- Les formules journalistiques laissent croire que ce mouvement oppose les syndicats au gouvernement en marginalisant la population. Sur le terrain c'est l'inverse : les syndicats sont dépassés par leur base. C'est le peuple qui ne plie pas et qui force les syndicats à suivre leur mouvement. Loin d'organiser la contestation, ces derniers acceptent de suivre tant qu'ils pensent pouvoir en retirer des bénéfices politiques. A la fois le gouvernement, les médias et les syndicats tentent de contenir le mouvement populaire, jusqu'ici sans succès.