A l'occasion du Marathon du Grand Toulouse, nous avons rencontré les vainqueurs du relais, avec un nouveau record de 2h00'12", le 3e Régiment du Matériel de l'armée de Terre de Muret.
Vainqueur pour la deuxième année consécutive, dans des conditions délicates, le 3e régiment du Matériel Armée de Terre basé à Muret, a réalisé un nouveau record en flirtant avec la barre des 2h. C'est leur troisième victoire en quatre marathons, dont la première édition. Nous avons rencontré le Lieutenant Salgarella, président de la sélection, ainsi que le Lieutenant Colonel Odeyer du 3e Régiment du Matériel de Muret. Ce corps de l'armée de terre, basé à Muret s'occupe de la logistique du Grand Sud Ouest. Et, est en soutient logistique en Afganisthan.
Lieutenant Salgarella, votre équipe a réussi une belle performance sous la pluie ?!
Oui, nous sommes très heureux et satisfait de cette victoire. La deuxième consécutive. Et, la troisième en quatre éditions. Par ailleurs, les coureurs ont réussi un superbe chrono en flirtant avec la barre des 2h pour un marathon très roulant. L'an dernier, nous avions établi le record à 2h03. On s'améliore chaque année.
Ce ne sont pas non plus des professionnels malgré les grands champions au sein de l'équipe.
En effet, nous ne sommes pas des professionnels de la course à pied. Et, on est une arme logistique dans l'armée de Terre avant toute chose. On s'occupe de la mécanique, de l'approvisionnement et des transmetteurs. Notre passion commune est la course à pied. Il faut ajouter, bien entendu, que nous possédons de véritables athlètes au sein de l'équipe. Notamment Cédric Pelissier, vice champion de France de Cross 2008, qui possède tout de même un record sur 10 km de 28 minutes 40.
Après deux belles victoires en deux ans, quel est l'objectif de l'an prochain ?
C'est vrai que les coureurs, comme le staff, nous sommes très heureux de la victoire. Notre objectif était de gagner et de passer sous les deux heures. Pour l'an prochain, on doit battre le record, et donc regagner, avec toujours l'objectif de descendre sous les deux heures.
Comment se passe la sélection des coureurs ?
Comme dans toute sélection nationale. On choisit les meilleurs coureurs pour les Marathons. Mais, on s'appuie surtout sur les meilleurs locaux. Ici, le 3e RMAT de Muret.
Il y a forcément des contraintes à cause de l'exigence de ce métier ?
Il est difficile d'aligner une équipe avec toutes les contraintes militaires. Certains sont en services, d'autres à l'étranger. Mais, on connait aussi de nombreuses blessures. On sélectionne donc les meilleurs coureurs possible qui font partie de la logistiques. C'est à dire la réparation du matériel et le ravitaillements des munitions.
Pour finir, le marathon a-t-il été difficile ?
Les conditions climatiques étaient excellentes, la température était parfaite pour les coureurs. Le seul regret fut la pluie, notamment pour l'adhérence des coureurs. Quand on court à 20km/heure, il est difficile de trouver de bons appuis. Sinon, il y a un relais qui fut difficile, c'est celui qui passe par Aucamville. Il y avait peu de personnes sur cette partie du parcours, donc mentalement pour le relayeur, c'était rude.
A votre tour Lieutenant-Colonel Odeyer. Vous semblez ravi par cette belle victoire?
En effet. C'est une belle victoire de mes hommes. La veille, nous avions organisé une réunion préparatoire avec comme unique obsession de descendre sous la barre des 2h. On semblait encore une fois meilleur, mais le météo n'a pas été particulièrement clémente avec nous.
C'est encore une fois une belle image véhiculée par l'Armée de terre.
C'est vrai, c'est une belle image. Mais, il faut dire que cela fait parti des valeurs véhiculées par le corps de l'Armée. Même si le Marathon est un sport individuel, le relais permet le travail collectif. Le coureur travaille pour son équipe, son maillot. Et puis, les militaires ont le goût de l'effort. D'habitude, dans l'armée, c'est le sport de masse qui fonctionne bien.
Comment expliquer la réussite dans le sport des corps de l'Armée ?
L'armée possède un culte à la valeur physique et au don de soi-même. 60% de l'Armée de Terre sont des para, ils ont donc le goût de l'effort. C'est un savant mélange du travail intellectuel, du physique et du travail d'équipe.
Enfin, c'est une reconnaissance pour le 3e régiment du Matériel de Muret. Pas trop dur de choisir les soldats pour un tel événement ?
Pas du tout. Ce sont les plus à même de gagner. Selon les disponibilités du moment. En efftet, entre le plan vigipirate, les missions à l'étrangers et autres opérations, il est difficile de trouver les bons coureurs au bon moment. De manière conjoncturelle, nous avons recruté des soldats pour leurs qualités athlétiques. On a l'opportunité de les engager à nos côtés en plus de leur talent pour l'effort physique. On valorise aussi les gars de la région comme l'a expliqué le Lieutenant Salgarella.
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