Le point commun de S. Loeb, T. Riner, R. Nadal, L. Flessel, B. Vlasic et les autres
Parmi les points communs des athlètes de haut niveau, nous pouvons sans nous tromper mettre en avant ce qui peut s’apparenter à une quête…
Il ne s’agit pas ici d’une quête de résultat, mais plutôt d’une quête d’état.
Les expressions employées pour en témoigner sont variées.
Les sportifs ont tendance à parler d’état de grâce, de zone, de l’impression d’être sur un nuage…
Les auteurs font plus souvent référence au flow, à l’expérience « autotélique », à la zone d’expérience optimale ou encore à un état modifié de conscience.
Quels que soient les termes choisis, athlètes et scientifiques sont tous curieux de ce moment d’extraordinaire fluidité qui protège jalousement ses secrets.
Quand nous nous penchons sur les déclarations des sportifs de haut niveau souhaitant nous faire partager le vécu intérieur de cette rencontre, il est facile de comprendre ce qui pousse les scientifiques à l’étudier en vue, idéalement, d’en orchestrer l’apparition.
Dans l’ouvrage d’Hubert Ripoll, les témoignages de ce type sont nombreux et captivants, l’auteur lui-même avoue par ailleurs en avoir été « complètement abasourdi » (In Le mental des champions, 2008, p.177).
Il raconte : « Aussi, de tous les processus analysés dans ce livre, je retiendrai que les Numéros Un se distinguent surtout des autres sportifs par leur capacité à rentrer dans un état exceptionnel de conscience.
Nous allons voir qu’une fois entrés dans cet état certaines de leurs perceptions sont modifiées, que l’espace et le temps n’ont plus la même consistance, qu’ils se sentent invincibles, ayant la curieuse impression de planer au-dessus du commun des mortels, dans un autre espace-temps, tout là haut, au-dessus des nuages ».
Nous avons déjà discuté ensemble de la notion de flow.
Si cette dernière vous intéresse, vous pouvez vous procurer le dernier numéro de Sport & Vie (Septembre - Octobre, 2010) qui lui consacre un dossier.
Au cours de l’article, Damien Lafont voyage au cœur de cet état de grâce.
Il traite de ce dont il s’agit, des théoriciens à l’origine de notre intérêt pour ce dernier, des circonstances de son apparition, des désaccords entre scientifiques sur, entre autres choses, sa possible « convocation ».
Les références citées dans l’article et à la fin de ce dernier peuvent permettre aux plus curieux de se faire une idée sur la question.
A ce jour, beaucoup d’incertitudes et de méconnaissances perdurent sur le sujet, certains allant jusqu’à s’interroger sur l’existence réelle de cet état.
Ce qui est sûr, c’est que nous n’avons pas fini d’en parler tant son vécu paraît procurer un état hors du commun de conscience.
Comment ne pas s’y pencher quand les descriptions se succèdent nous faisant comprendre que « dans cet état de fluidité, les choses les plus difficiles sont faciles, rendant ainsi les performances exceptionnelles, tout à fait naturelles » (Daniel Goleman, In L’intelligence émotionnelle) ?
Si certains d’entre-vous nous faisaient partager, au fil des commentaires, leur rencontre avec le flow, lors de circonstances variées cela nous permettrait, à coup sûr, d’élargir notre connaissance sur le sujet.
Sportifs ou non sportifs, nous l’avons tous vécu au moins une fois dans notre vie.
Alors… à vos récits !
Article de Cécile Traverse.
Si vous voulez découvrir ces récits allez découvrir les commentaires liés à cet articles, sur le blog fortes têtes certains sont très enrichissants...
Ce fameux "flow", ne serait-il pas la parfaite utilisation, consciente ou inconciente, de toutes nos forces, de tous nos atouts, de tous talents, totalement optimisés, à un instant T ???
Nous aurons l'occasion d'en reparler, avec les recherches effectuées par Ralph Hippolyte et Bertrand Théraulaz, Chercheurs et Professeurs en Méthodologie du Sport et de l’Entraînement, avec leur concept Action types ...
Allez au plaisir de vous lire ...