Poème.

Par Ananda

Les axes qui fendent le soir

lancent un grand coup de cognée

d’où naissent masques d’or fondu,

ruissellements de nénuphars

Ces axes-là, ce sont les tours

de verre-et-métal –épurées

miroirs qui capturent le ciel

et ses nuées, les mettent à plat.

Le ciel aime les gratte-ciel

et ceux-ci

le lui rendent bien

plantés comme des poignards nus

qu’ils sont

dans l’horizon peu sûr

ils paraissent enfanter le jour

dont ils sont

les nourrices sèches.

Patricia Laranco.