Cinq dates sold out dans des salles de capacité différentes (KVS, VK, Cirque Royal, AB et Bota) pour le Brussld Tour d' Arno.
Et le concert de ce soir à l'AB ne fait pas exception.
La sono diffuse de la soul 60's lorsqu'à 20h30 précise les lumières s'éteignent.
Intro légèrement planante, une choriste se la joue Lisa Gerrard et l'homme en noir apparait en éructant les premières phrases de Brussels :
"Let's sing this song for Linda, Mustapha, Jean-Pierre, Fatima, Michel and Paul, The Brain of God, les flamands et les Wallons,
You & Me & Mr Nobody..."
Le ton est donné, Arno grand rassembleur d'une
Belgique dirigée par des nuls.
Ca apaise... Ovation.
Arno est une institution, même ceux qui n'apprécient pas sa musique trouvent l'homme sympa.
Arno c'est de l'humour, de l'émotion et du bon sens !
Et de l'émotion il y en a dans "Mademoiselle"et son texte simple mais réaliste sur une mélodie rappelant celle d'un orgue de barbarie.
Petit speech :"Je suis très content que tout le monde ici a payé ce soir.." Bonsoir Mademoiselle, Monsieur -en français, in het Nederlands et en allemand-..et un
petit mot pour les italiens aussi ! "
Et d'enchaîner avec "God save the Kiss" tiré du dernier album.
Le band rocke un max et Arno est comme un poisson dans l'eau dans son AB où il est quasi comme chez lui : " J'habite tellement près que quand je fais pipi à côté
de mes toilettes le mur de l'AB est mouillé ! Je te le jure sur mes deux bonbons"
Du Arno pur jus, unique et inimitable..
"Elle pense quand elle danse" et sa jolie mélodie au piano servie par le fidèle Serge Feys.
Tantôt assis pour les morceaux plus calmes l'homme se dresse pour nous envoyer ses rock bien crasse au visage.
Brel meets Tom Waits dans un waterzooi musical succulent bien de chez nous.
"Une chanson pour ma grand mère..qui avait des roberts comme des bulldozer". "Alleï ! " Il s'assied et nous chante "Lola"
"...Lola, c'est pour toi que je me lave sous les bras.."
Emotion et un magnifique solo de six cordes. Dans des morceaux pareils Arno démontre à qui pourrait encore en douter qu'il est un grand interprète.
"Ratata", vieux de 20 ans sera jeté en pâture à nos oreilles dans une version hypnotique aux guitares ravageuses.
"Quelqu'un a touché ma femme", une chanson dédiée à ses 2 tantes présentent ce soir dans la salle.
Un mec crie "Arno on t'aime ! " et lui de répondre : "I'm a fuckin flopstar.. Ah c'est toi qui a mes disques ! ? Merci Monsieur.." avec cet humour
attendrissant qui fait toujours mouche.
Viendra ensuite un clin d'oeil à Bob Marley avec cette version très lente et personnelle de "Get Up, Stand Up"soutenue par un piano virevoltant.
Et les titres s'enchaînent habillés par des lights tendance jaune et ocre : "Oh La la la c'est magnifique", "Françoise", "Je veux nager" et l'inévitable "Putain Putain" repris en choeur par le
public et qui servira à présenter ses musiciens.
Ma voisine ne se tient plus et se tortille sur son fauteuil !
En rappel le plus célèbre des Ostendais nous chantera "Les yeux de ma mère" devenu un incontournable moment de pure émotion.
Arno se redresse alors et crie:" Vive les moules ! Et après nous les mouches !
Et c'est parti pour une version festive des "Filles du bord de mer" devant une salle debout qui chante à plein poumons.
En résumé un concert formidable, qui ne fait que renforcer le capital sympathie que j'ai pour cet artiste atypique que la francophonie nous envie.
En homme sincère et criant de vérité.
Et vive les moules !