Les amours sont des fleurs; mon bouquet est fané, mes désamours desséchés. Mes rêves et aspirations, au creux d'un univers fantasmatique, au lieu d'éclore en mille cieux lumineux -offrant couleurs et perles aux roses et orchidées- , sont le terreau fertile de plantes fantomatiques, certes magiques, mais toxiques. Ce bouquet noir, verdâtre, ou transparent, purge son lait nourricier dans la terre vivace, sous le sommeil de milles vers - soit impudiquement doux ou délicieusement sauvages- qui sillonnent un archipel, restreint et souterrain, faussement illuminé, vraiment emprisonné, de part l'océan d’autrui, et de hauts sépias d'ennui. Le sol, de part son excessive richesse, enfante de champignons putrides, dans un champs d’églantines, une forêt pourtant lucide. Sans pétales à cueillir, et sans ciel où courir, j’étouffe et me languis.Taupes guerrières, mes braves amies.