Lettres à un directeur de banque malhonnête

Publié le 27 octobre 2010 par Raoul Sabas

AVANT-PROPOS

Il n’est pas dans mes habitudes de publier du courrier concernant un problème personnel sur le blog « Philosophie contre Superstition », mais je fais une exception aujourd’hui pour dénoncer nommément et publiquement le directeur de la caisse régionale d’une grande banque nationale.

En effet, après avoir manifesté sa malhonnêteté intellectuelle à mon égard en refusant obstinément de réfuter mes arguments dénonçant le comportement « dégueulasse » de ses collaborateurs envers moi, tel qu’abondamment étayé dans la longue correspondance antérieure échelonnée sur plusieurs mois, l’organisme qu’il dirige a été rattrapé par l’actualité établissant une entente frauduleuse avec dix confrères sur le dos de leurs clients.

Et la raison précise de cette publication est que j’avais déjà établi auparavant le fait que sa malhonnêteté intellectuelle en cachait peut-être une autre ! En tout cas, la vengeance est assurément un plat qui se mange froid…

Annexe : I - Lettre du 18 août 2010

Le 18 août 2010

Objet :

« Plus lâche et "intellectuellement" malhonnête que le Crédit Agricole, tu meurs ! »

  Monsieur Thierry Pomaret

  Directeur général

  Caisse régionale du Crédit Agricole Alpes Provence

  25, chemin des Trois Cyprès

  13097 Aix en Provence Cedex 2

[A l’attention de Richard Guillermo ainsi que de la direction de l’agence de Sainte Anne et de Corinne Alphand]

Monsieur,

Suite à la lettre du 11 courant de Richard Guillermo, dont ci-joint copie, me faisant part de votre décision personnelle - du moins, à en juger d’après ses termes -, je ne peux manquer de vous accuser, et à travers vous le Crédit Agricole, de lâcheté et de malhonnêteté intellectuelles pour les raisons exposées ci-après - mais pas seulement sur le plan intellectuel !

En effet, depuis mon premier courrier recommandé avec accusé de réception du 10 juin, suivi de ma lettre du 27 dernier, sans oublier les multiples courriels antérieurs adressés à ma conseillère Corinne Alphand à l’attention de la direction de l’agence de Sainte Anne, j’attends toujours vainement la première réponse argumentée sur le fond en lieu et place de propos qui ne semblent avoir d’autre argument que répéter systématiquement votre fin de non-recevoir sans avoir jamais l’honnêteté et le courage intellectuels d’examiner sur le fond les arguments avancés, ce qui me suffit déjà à justifier l’accusation de lâcheté intellectuelle.

Je suis bien obligé de constater effectivement que vous ne tenez aucun compte de mon argument principal, à savoir le prêt refusé par le Crédit Agricole malgré un accord en ligne - dont vous avez eu la copie -, alors que j’étais à des milliers de kilomètres sans avoir aucune autre possibilité matérielle de redresser ma situation. Pourtant, dès mon retour, ce prêt refusé par votre banque, et plus précisément par la direction de l’agence de Sainte Anne, m’a été accordé et finalisé en moins de huit jours par un organisme de crédit sur la seule foi de mes renseignements, puisqu’il n’avait, en effet, jamais entendu parler de moi, contrairement au Crédit Agricole, dont j’étais client depuis près de dix ans sans avoir soulevé jusque-là un quelconque problème de non-solvabilité, du seul fait d’avoir souscrit une assurance ad hoc.

Aussi, sauf à vous de démontrer le contraire, comme je vous le réclame en vain avec insistance, étant donné que j’associe le rejet de tous les prélèvements mis en place depuis des années au refus du prêt de 5.000 € (cinq mille euros), il vous reste toujours à établir qu’il n’y a aucune corrélation entre l’un et l’autre. A défaut, comme c’est le cas jusqu’ici, ceci me  suffit à établir votre malhonnêteté intellectuelle consistant à refuser le débat, ce qui est très pratique pour conserver les deux cents euros indûment prélevés, conséquence directe de votre refus de prêt, alors que, j’insiste, j’en ai obtenu un en moins de huit jours après mon retour. Et ceci est loin de constituer un argument négligeable à charge contre le Crédit Agricole pour l’accuser de lâcheté et de malhonnêteté !  

Néanmoins, comme contrairement à vous, je ne m’accroche pas à  deux cents euros, même si je peux comprendre que les banquiers, en période de crise, en sont réduits à cette misérable extrémité, dont je devrais par ailleurs me féliciter en qualité de client du Crédit Agricole,  je ne vous réclame même pas leur restitution, car je n’en suis plus là.

Par contre, vous manifesteriez au moins votre honnêteté et votre courage intellectuels en réfutant mes accusations de façon argumentée, non seulement en démontrant qu’il n’y a aucune corrélation entre le refus de prêt et le rejet des prélèvements, alors que le redressement de ma situation, dès mon retour, témoigne du contraire, mais également en établissant que la proposition de l’agence de Sainte Anne, en date du 22 juin, m’offrant une aide devenue caduque dès le 14 - après me l’avoir refusée, lorsqu’elle était d’une impérieuse nécessité -, n’était pas nulle et non avenue, comme je le prétends.

Je comprends très bien votre incapacité à répondre sur le fond, mais ceci ne vole pas bien haut intellectuellement, et pas davantage honnêtement parlant d’ailleurs, puisque, sur le plan de l’honnêteté intellectuelle, je peux même prouver un mensonge flagrant de Corinne Alphand, en date du 29 dernier, au sujet d’une prétendue demande de rendez-vous de ma part, alors que je lui avais fait savoir sans ambiguïté, suite à son offre, que je n’étais pas disposé à la rencontrer.

Pour terminer, vous pouvez conserver sans vergogne les deux cents euros malhonnêtement acquis - sauf démonstration contraire de votre part ! J’attends néanmoins que vous ayez l’honnêteté et le courage intellectuels de réfuter mon argumentation sur le fond, à défaut de quoi mon accusation sans ambiguïté demeurera fondée. Par ailleurs, je ne doute pas que ce conflit anecdotique fera les choux gras du site Droit-Finance.net, puisqu’il aura ainsi une nouvelle occasion de faire de la contre-publicité au Crédit Agricole, lequel ne semble pas en être à son coup d’essai en la matière.

Je vous remercie de votre attention et vous prie néanmoins d’agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.

P J : Lettre du 11 août  de Richard Guillermo, sachant que vous êtes déjà en possession de toute la correspondance antérieure

II – Lettre du 18 octobre 2010

Le 18 octobre 2010

Objet :

« Intellectuellement malhonnête, mais pas seulement ! » |SUITE ET FIN] 

     

  Monsieur Thierry Pomaret

  Directeur général

  Caisse régionale du Crédit Agricole Alpes Provence

  25, chemin des Trois Cyprès

  13097 Aix en Provence Cedex 2

[A l’attention de Richard Guillermo ainsi que de la direction de l’agence de Sainte Anne et de Corinne Alphand]

Monsieur,

Malgré le retard apporté à la rédaction de ce courrier, je ne pouvais pas manquer de réagir très vivement à la condamnation du Crédit agricole par l’Autorité de concurrence à verser 82,9 millions d’euros pour entente illégale sur le dos de ses clients, ce qui, par ailleurs, n’était pas seulement sa première pratique frauduleuse, du moins à en juger par l’article du quotidien Le Monde en date du 20 dernier. [Cf. copie en annexe]

J’en profite donc pour vous rappeler ma lettre du 18 août dernier, expédiée en courrier « Suivi », dans laquelle, au vu de vos pratiques à mon égard, j’avais écrit sans ambiguïté :

« Suite à la lettre du 11 courant de Richard Guillermo, dont ci-joint copie, me faisant part de votre décision personnelle - du moins, à en juger d’après ses termes -, je ne peux manquer de vous accuser, et à travers vous le Crédit Agricole, de lâcheté et de malhonnêteté intellectuelles pour les raisons exposées ci-après - mais pas seulement sur le plan intellectuel ! » [Fin de citation]

Je comprends mieux aujourd’hui votre silence et votre refus de répondre sur le fond à ce courrier, car, en matière de malhonnêteté – et pas seulement intellectuelle ! - vous en connaissiez déjà un rayon.

Le plus pitoyable est que vous vous soyez accroché misérablement aux deux cents euros malhonnêtement acquis sur mon compte – du moins aussi longtemps que vous n’aurez pas réfuté mes arguments sur le fond !

En conclusion, toutefois, comme il n’est, paraît-il, jamais trop tard pour bien faire, peut-être la comparaison entre 200 euros et plusieurs dizaines de millions, vous incitera-t-elle à me restituer ce que vous avez malhonnêtement acquis à travers le comportement « dégueulasse » de vos salariés de l’agence de Sainte Anne.

Dans cette illusoire éventualité, je vous remercie de votre attention et vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.

P J : Article du quotidien Le Monde du 20 septembre 2010

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Onze banques condamnées pour entente illégale

| 20.09.10 | 10h30  •  Mis à jour le 20.09.10 | 10h41

Onze grandes banques françaises ont été sanctionnées par l'Autorité de la concurrence pour avoir prélevé des commissions interbancaires non justifiées sur le traitement des chèques.

L'Autorité de la concurrence a rendu publique, lundi 20 septembre, sa décision de sanctionner onze grandes banques françaises, à hauteur de 384,9 millions d'euros, pour avoir mis en place des commissions interbancaires non justifiées sur le traitement des chèques "de manière concertée" entre 2002 et 2007.

Ces commissions, réglées entre banques, ne correspondaient pas, selon le gendarme de la concurrence, à un véritable coût. Elles avaient pour effet pervers d'être répercutées sur les clients des banques, en l'occurrence les grandes entreprises et des commerçants, qui leur remettaient des chèques.

L'amende infligée aux banques établit un record dans ce secteur, déjà condamné par le passé, en 2000, pour entente anticoncurrentielle en matière de crédits immobiliers (174,5 millions d'euros). C'est la troisième plus grosse pénalité décidée par l'Autorité de la concurrence, après les amendes ayant frappé les opérateurs de téléphonie mobile en 2005 (534 millions d'euros) et le cartel du négoce de produits sidérurgiques en 2008 (575,4 millions).

Parmi les onze banques concernées figurent les grands noms de la finance, soit le groupe BPCE (Banques populaires-Caisses d'épargne), qui écope de la plus grosse amende (90,9 millions d'euros), suivi par le Crédit agricole (82,9 millions), BNP Paribas (63,2 millions), la Société générale (53,4 millions), etc. Il est à noter, fait inhabituel, qu'est également sanctionnée la Banque de France, dans son activité commerciale. Les sanctions pécuniaires sont fonction du produit net bancaire de l'établissement (leur chiffre d'affaires) corrigé de son poids commercial sur le marché du traitement du chèque.

"RÉCIDIVISTES"

 

En outre, l'Autorité de la concurrence se montre particulièrement sévère envers les banques "récidivistes" déjà condamnées en 2000 : le Crédit mutuel, les Caisses d'épargnes (devenues BPCE), la Société générale, le Crédit agricole, le Crédit lyonnais (LCL) et BNP Paribas. L'amende frappant ces six établissements est majorée de 20 %.

L'Autorité souligne aussi que cinq établissements ont joué un rôle actif dans la mise en place de ces commissions indues, préjudiciables aux commerçants : le Crédit agricole, le Crédit mutuel, La Poste, les Caisses d'épargne et BNP Paribas.


La décision de l'Autorité de la concurrence a nécessité plusieurs années d'enquêtes : le sujet est techniquement complexe et les coûts compliqués à isoler dans les bilans.

Engagée en 2003 sur la base d'une auto-saisine de l'Autorité de la concurrence, après des plaintes déposées par la grande distribution auprès de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), l'enquête a donné lieu à un échange contradictoire avec les banques. Celles-ci contestaient les griefs reprochés et demandaient, pour les commissions concernées, l'exemption des règles de concurrence.

Dans sa décision – un document de 140 pages –, le gendarme de la concurrence explique que les commissions jugées indues (4,3 centimes d'euros par chèque) ont été mises en place par les banques en janvier2002, au moment du passage à la "dématérialisation du système de compensation des chèques" – soit, en clair, lorsque le traitement informatisé a remplacé l'échange papier. Ces commissions dites "d'échange d'image chèque" ont été brusquement supprimées en juillet 2007, à l'initiative des banques, inquiètes des répercussions de l'enquête.

"CONSENSUS DANS CE SECTEUR"

  

L'amende de 384,9 millions d'euros sanctionne aussi deux autres commissions que s'appliquent les banques entre elles, lorsqu'elles doivent annuler des opérations erronées. Ces commissions étant toujours en vigueur, l'Autorité de la concurrence enjoint aux banques de les supprimer au plus vite.

En dépouillant sept ans durant les comptes des institutions financières, les enquêteurs ont trouvé les preuves que ces commissions n'étaient pas en rapport avec de réels coûts… Mais qu'au contraire, le passage au traitement informatisé avaient permis au secteur de réaliser des économies ! Ils sont également parvenus à établir le préjudice subi par les commerçants, en termes de frais payés aux banques, sans toutefois pouvoir avancer un montant. Tantôt les banques re-facturaient les commissions interbancaires aux clients, tantôt elles incluaient ces surcoûts à la facture globale.

Du point de vue de l'Autorité de la concurrence, cette sanction reste "mesurée, puisqu'établie en fonction de la capacité contributive de chaque établissement". Elle n'en serait pas moins symbolique.

"Les comportements sanctionnés sont très illustratifs du fonctionnement du monde bancaire, qui ne fait pas profiter ses clients d'une réforme d'intérêt général permettant une meilleure efficacité économique", indique-t-on au sein de l'Autorité.

Et de poursuivre : "Il y a toujours un consensus dans ce secteur pour que rien ne bouge, pour figer les grands équilibres. C'est contestable du point de vue de la concurrence !" Le secteur bancaire dispose d'un mois pour contester, devant la cour d'appel, la décision de l'Autorité de la concurrence. Mais il n'en a pas fini avec ses investigations. Le régulateur enquête actuellement sur les commissions sur les moyens de paiement, à commencer par les cartes bancaires.

Anne Michel

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