Le show Eto’o. En ce début de saison, Samuel Eto’o est chaud, chaud, chaud. Tant en Ligue des Champions qu’en Serie A, l’attaquant camerounais de l’Inter Milan enfile les buts comme des perles. Pour le plus grand bonheur des Nerazzurri.
Les statistiques parlent d’elles-même : Samuel Eto’o est en grande forme. Si certains en doutaient encore, il suffisait de jeter un oeil à cet Inter Milan-Tottenham (4-3) de la 3e journée de la Ligue des Champions. En 45 minutes, le buteur camerounais aura tout fait aux Spurs : deux buts, deux passes décisives, merci, au revoir.
Cette rencontre est d’ailleurs le reflet de la saison du capitaine des Lions Indomptables. Samuel Eto’o a, en effet, été directement impliqué dans les neuf derniers buts de l’Inter Milan en Ligue des Champions cette saison (6 buts, 3 passes décisives). Le Nerazzurri en ont inscrit... dix. Mieux, en trois journées, Eto’o a déjà égalé le meilleur total, établi par Lionel Messi la saison dernière. L’attaquant argentin avait également été impliqué dans neuf buts (8 buts, 1 passe décisive) mais en onze matches.
6 tirs cadrés, 6 buts
Trois journées de C1, six buts. Sur six tirs cadrés. Du lourd pour celui qui avait raté son test d’entrée au Havre. En championnat aussi, Eto’o fait parler la poudre : sept matches, six buts. Soit un but toutes les 39 minutes. L’efficacité de Samuel Eto’o est impressionnante. Il n’avait d’ailleurs jamais démarré une saison sur des bases aussi élevées. A 29 ans, le Camerounais est-il dans sa meilleure année ? Une chose est sûr, le nouveau système de l’Inter, mis en place par Rafael Benitez, peut en tout cas lui permettre de mieux s’exprimer que sous les ordres de José Mourinho. Désormais, Eto’o joue à son véritable poste d’avant-centre et utilise au mieux ses qualités. Son efficacité représente même 66% des buts inscrits par le club milanais en championnat.
Alors, l’Inter est-elle Eto’o dépendante ? "Il peut marquer encore plus de buts. Mais nous n’en sommes pas pour autant dépendants", assure son entraîneur. Il faut tout de même noter que, sans lui, les Lombards seraient aujourd’hui dans la zone de relégation. Plus efficace mais surtout avec plus de responsabilités devant, l’avant centre a changé de statut. Ou plutôt retrouvé, puisque le n°9 de l’Inter est redevenu le serial-buteur qu’il était. Après moins de trois mois de compétition, il a déjà inscrit la moitié de son total de la saison précédente. Même lors de ses plus belles années barcelonaises, Eto’o n’était pas aussi décisif. Au travail du collectif la saison dernière, il a pris cette année une autre dimension. Et ce n’est pas le président Moratti qui s’en plaindra : « Lorsque nous étions dépendant d’Ibrahimovic, nous avions gagné deux championnats. Alors, l’Eto’o dépendance, je ne suis pas contre ! »