Après notre nuit dans la petite maison-tipi en bois, nous n'avions qu'une envie : rester sous la couette. Et oui, il faisait plutôt froid dehors et rien ne remplace le bonheur d'une bonne couette.
Finalement, on a réussi à se lever et aller prendre un café/thé avec omelette pour démarrer la journée. Au programme, une ballade le long d'un canyon, le canyon Nevidio, dernier canyon découvert et parcouru au monde en 1965. A priori c'est un super spot pour le canyoning en saison.
L'idée était de trouver un point de vue pour admirer le canyon. Après une petite heure à chercher des indications en tombant sur des routes improbables, nous avons trouvé un chemin balisé permettant d'aller jusqu'à la rivière. En fait, nous l'avons trouvé par hasard en s'arrêtant à un endroit qui paraissait être un bon point de vue mais qui s'est avéré être le début de la descente jusqu'à la rivière. Vu le temps pluvieux de ces derniers jours, le chemin était encore assez glissant. Et là petite frayeur après une chute d'Élodie finalement sans gravité. J'ai fini les derniers mètres seul mais la vue du bas ne valait pas la vue du haut.
Canyon Nevidio : Vue du haut / Vue du bas
Après une pause méritée dans un Ethno-restaurant, nous voilà partis assez fatigués pour Žabljak en vue de retrouver Dustin et sa clique.
Chemin faisant, nous avons récupéré un autostoppeur le long de la route. C'est dingue comme c'est courant de faire du stop ici, pas seulement pour les jeunes ; on voit beaucoup de personnes "âgées" faire un signe de la main pour pouvoir être prises. Bref. L'autostoppeur va à Žabljak. on l'embarque et là il nous explique qu'il a une Sobe (une chambre) disponible s'il on veut pour 20 €/nuit (il nous propose aussi diverses excursions). Ok, on va voir la chambre. Pas top. Après plusieurs recherches, on finit par aller dans une autre maison. Là aussi c'est quelque chose de très commun. On voit des panneaux partout pour des chambres chez l'habitant, il faut dire que Žabljak est une ville assez prisée que ce soit en été ou en hiver. En fait c'est plus un appart qu'une chambre, avec 4 lits, un canapé et une cuisine. Parfait.
Dustin nous propose d'aller voir le crno jezero (littéralement le lac noir) principale ballade dans le coin. On laisse l'arrière grand-mère dans la voiture pour rejoindre le lac à pied. Arrivées au lac, on décide de faire le tour complet. La grand-mère décide de rejoindre l'arrière grand-mère. Nous voilà partis avec Dustin, Danielle, Elo et moi. Au milieu du parcours la nuit nous rattrape, on finit comme on peut, aidés par la lumière des téléphones. Au final, on aura vu le lac bien noir, mais je pense que la nuit noire aura facilité cette perception.
Crno Jezero de nuit
Le lendemain, direction le canyon de la rivière Tara, canyon de 1300 mètres de haut (le plus haut d'Europe). Là, l'objectif était de trouver un endroit pour faire du rafting, ce spot étant aussi considéré comme un must. C'est sur, c'est pas la meilleure saison pour avoir les plus grandes sensations, mais les couleurs de l'automne sont magnifiques et une petite excursion le long de la Tara semble vraiment sympa sur le papier. On remarque quand même assez vite que la saison de rafting est finie.
Après pas mal d'essais on trouve dans un bar quelqu'un qui connait quelqu'un qui pourrait nous y emmener. Hop, c'est parti. En effet, c'est magnifique mais ça a été plus une ballade tranquille qu'un grand moment d'adrénaline. Notre guide nous explique qu'en ce moment la rivière est de niveau 2 / 3 selon les portions mais qu'elle atteint les niveaux 4 / 5 en avril/mai (échelle allant à 6). Ça restera une belle première expérience de rafting pour tous les deux.
l'album photo ici
Le chiffre du jour : 3 (ou plus ...), le nombre de muscles (re)découverts pendant le rafting.