Pour draguer ou se faire draguer, de nos jours, il y a le choix.
Je me souviens, il y a de cela des années, mes copines, comme cadeau ultime pour mon 28ème anniversaire, m'avaient offert un t-shirt sur lequel elles avaient fait imprimer mon prénom et mon numéro de portable. Ce samedi soir, nous avons écumé les bars de la ville, mon téléphone n'avait pas cessé de sonner, mon opérateur m'avait lui aussi appelée pour demander si toute cette soudaine activité si intense était normale.
Trois longs jours que ça a duré. Depuis, le t-shirt est allé rejoindre les serpillères, je me suis mariée et j'ai changé de numéro de téléphone portable.
Puis, il y a eu l'ère de Facebook, comme tout le monde, j'y ai mis ma plus belle photo et dans la case état civil, j'ai mentioné mariée et ajouté le lien du mari, ça aurait du mettre la puce à l'oreille de certains, les tenir à distance. Mais c'est un détail qui ne pose aucun problème à certains mâles en mal d'amour. Ils vous envoient des demandes d'amitié, ils veulent devenir vos amis pour la vie, voire plus si affinités.
Même en les ignorant, ils finissent par revenir, tenaces qu'ils sont.
A la suite de quoi, j'ai changé la photo pour un avatar à peu près ressemblant. Un miracle se produisit, la justicière masquée a du effrayer la gent masculine, ô joie, les demandes ont plus ou moins cessé.
Ensuite, est arrivée l'ère de Twitter. Malgré l'avatar, des demandes de following masculines affluaient. Et puis, j'ai annoncé "non, mon avatar ce n'est pas moi" pensant que seules mes pensées subtiles ne suffiraient plus à attirer le chaland. Ca n'a, hélas, rien changé.
Et un matin, un café dans une main, une brioche dans l'autre, j'ai découvert une autre manière de draguer. Voici venue l'ère de Zippwears : "un regard échangé dans la réalité peut désormais aboutir sur une prise de contact dans le monde virtuel."
C'est beau.
Kézako ?
Zippwears est une communauté, à laquelle il suffit devenir membre et ce gratuitement.
La société basée à Crissier (en Suissse) propose de relier les inconnus qui n’osent pas s’aborder en affichant un «zippcode», unique et personnel, sur leur t-shirt (6 caractères maximum, composé de chiffres, de lettres ou des deux). En se rendant sur le site de ce réseau social novateur, l’intéressé(e) peut envoyer un message au membre «zippcodé». A ce dernier de choisir s’il veut répondre ou pas, et plus si affinités..
En clair, vous pourrez facilement entrer en contact avec n’importe quel membre en relevant le ZIPPCODE inscrit sur son T-shirt. Cela vous permettra d’envoyer un message à la personne désirée grâce à la rubrique «contacter un membre» du site Zippwears.
Voilà qui ravira les célibataires timides. Mais pas seulement.
Le réseau social, lancé le 4 octobre en Suisse et par la suite dans six autres pays européens, permet aussi à ses membres de promouvoir une marque ou une identité. Ainsi que participer à un système de commerce équitable. Les t-shirts Zippwears sont en effet fabriqués par Sol’s, entreprise française qui respecte les droits humains, le commerce équitable et écologique. «Notre gamme est composée à 20% de produits en coton organique bio et Max Havelaar», précise l’initiateur du projet, Jean-Philippe Fleury. Seule contrainte pour les membres: «Un t-shirt commandé par année, soit une dépense d’environ 45 fr.», indique celui qui répond au zippcode de «BOSS».
Un système de confidentialité est mis en place : le message que vous lui envoyez est transmis sur sa boîte mail sans que votre adresse n’apparaisse. De la même manière, lorsqu’un membre vous répond, son message est redirigé sur votre boîte mail sans que ses coordonnées ne vous soient divulguées. Nous contribuons ainsi à faire sauter des barrières sociales qui paraissent infranchissables tout en respectant la sphère privée de chacun.
Ils sont forts ces Hélvètes.
Source
Article NON sponsorisé