C’est ce que dit parfois l’opposition, sans se rendre compte que c’est désastreux pour son propre argumentaire, qui revendique un statu quo béat. (Curieusement, il en est de même pour la sécurité : la perception d’une montée de l’insécurité est mauvaise pour ses thèses, alors qu’elle croit qu’elle nuit à notre Président.)
Mon hypothèse du moment est que N.Sarkozy est aveuglé par le chiffre 60, symbole d’une certaine idéologie de la gauche ascendant Front populaire ; et qu’il croit qu’une réformette est plus facile à faire passer qu’un saut dans le vide ; qu’une fois le pas franchi, les modifications suivantes seront ignorées par le bon peuple.
L’expérience du changement montre que seuls les sauts dans le vide sont pris au sérieux, et que face à eux l’homme se comporte fort bien. C’est d’ailleurs ce que nous montrent l’Angleterre, l’Irlande et la Grèce.
Notre problème national n’est pas tant que nous refusons par nature le changement, comme le dit Dominique Moïsi, mais que nos gouvernants nous traitent comme si c’était le cas. Et, du coup, nous encouragent à l’irresponsabilité. Contrairement à ce que pensent MM.Moïsi et Sarkozy, et Mme Aubry, nous ne sommes pas des veaux ?
Compléments :
- Ce qu’il y a de fascinant dans les réformes de N.Sarkozy, c’est qu’elles semblent déplacer beaucoup d’air pour rien. (Les réformes ratées du président Sarkozy.) Sarkozy = Chirac en sueur ?
- Équation de la retraite. Le problème que nous avons à résoudre est complexe, il demande une réorganisation de la société, pas une réforme à la sauvette.