Etat chronique de poésie 1039

Publié le 27 octobre 2010 par Xavierlaine081

1039

Assis aux portes du jour

Point d’autre horizon que l’attente

.

Tu regardes les passants de ton œil absent

Dès potron-minet

Le boire a dressé son couvert

.

Tu marches

Abreuves les caniveau de tes vomissures

.

On s’écarte

Jamais une plainte

Tu assumes ta déchéance

Sans fard

.

Ce qui est de souffrance bue

T’offres un foie gras

Qui régurgite à plein nez

L’horreur d’une vie perdue

.

Dos contre une porte

A qui dresse l’oreille

Vient la sourde plainte

.

« Je t’ai tant aimée

J’comprends pas ta fuite

Mon âme pleure

Sous les réverbères de l’ennui

Plus que ma misère

Pour toute consolation »

.

Tu tiens le réverbère

Dès fois qu’il t’échappe

.

Parfois

C’est entre deux gendarmes

Que tu tiens à peine droit

Tant d’efforts

Te font oublier

Leur humour glauque

*

C’est fragment de vie

Délaissée au ruisseau

Juste avant que la porte ne s’ouvre

Pour se refermer à jamais

.

Manosque, 30 septembre 2010

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