Nous voici désormais arrivés à la dernière journée de festival, en ce qui nous concerne. En effet, même si le TIFF se poursuivait encore pendant une semaine, nous n'avions pas les moyens de rester plus longtemps pour voir d'autres films. Pourtant, on serait bien resté voir le 'Black Swan' d'Arronofsky, ou encore 'The Ward' de Carpenter. Mais avec un prix des billets allant de 20 à 35€ la séance, il vaut mieux ne pas être trop gourmand sous peine d'être obligé de manger exclusivement des pâtes pendant le reste des vacances... ;)
Du coup, afin de terminer en beauté, nous avons choisi d'aller voir (sans prendre trop de risques) le nouveau film de Danny Boyle : 127 Hours.
Le réalisateur anglais nous a habitué à une constante qualité dans ses films, c'est pourquoi nous allions presque à l'aveuglette découvrir ce film. Je n'avais rien lu sur son sujet, j'avais juste regardé le teaser sorti au début du mois qui, en quelques secondes arrivait à exposer le point de départ du film : James Franco, qui lors d'un accident d'escalade dans un canyon, se retrouve avec le bras coincé sous un énorme rocher, seul, pendant... 127 heures.
Dès lors, quand on nous annonce la présence, dans la salle de l'homme à l'origine de cette histoire, je réalise que le film est tiré d'une histoire vraie, et l'idée qu'il ait pu se sortir de la situation dans laquelle il se trouve à la fin de la bande-annonce me paraissait tellement invraisemblable que je n'avais alors qu'une envie : voir enfin ce film qui s'annonçait déjà génial.
James Franco et toute l'équipe du film.
Avant cela, Danny Boyle a eu la gentillesse de présenter l'équipe avec laquelle il a travaillé et, là encore, surprise : parmi les actrices présentes se trouve notre chère Clémence Poésy ! Et oui, bien que James Franco (Aron Ralston) occupe seul l'écran pendant la majeure partie du film, quelques rôles secondaires sont tenus par Clémence Poésy (qui joue l'ex petite amie d'Aron) ainsi que par Kate Mara et Amber Tamblyn (dans le rôle des deux randonneuses qu'il rencontre au tout début du film). Je ne vous en raconterai pas plus sur le film et ce que j'en ai pensé, je réserve ça pour ma critique à venir, mais je tiens à vous prévenir : Danny Boyle nous livre ici un film visuellement très dur et cru, sans doute l'un de ses plus forts, par ailleurs. Un film physique, donc, au sens propre du terme qui ne vous laissera pas indemne. Vous verrez que de nombreuses scènes, à l'image de ce qu'a pu éprouver Aron dans le canyon, sont difficilement soutenables. On a d'ailleurs appris le lendemain que plusieurs personnes avait dû être évacuées pendant la projection, car prises de malaise. Les âmes sensibles feront bien de s'abstenir, d'autant que ce type de réactions a également eu lieu au festival de Telluride, quelques semaines après la première mondiale au TIFF.
Toutefois, sur une note plus joyeuse, je vous invite à regarder cette petite vidéo de l'introduction de la séance par Piers Handling, président du TIFF et Danny Boyle, qui présente son film, son équipe et ses acteurs avant la séance.
Après la projection, nous avons eu la chance de retrouver tout ce beau monde sur scène pour la désormais traditionnelle séance de questions/réponses. J'ai bien évidemment filmé tout ça, vous pourrez le visionner, à la suite de ma critique, dans quelques jours.
Comme vous pouvez l'imaginer, la vision de 127 Hours fut particulièrement éprouvante. Pas question, après ça, d'aller voir un autre film. Par contre, pourquoi ne pas aller faire un tour du côté du tapis rouge de la VISA Screening Room ? C'est ici que se tenait l'avant-première mondiale de Hereafter, le nouveau film de Clint Eastwood. Avec une seule et unique séance pour ce film pendant tout le festival, vous imaginez facilement la centaine de badauds qui s'était amassé sur le trottoir face au tapis rouge. Autant dire que pour réussir à apercevoir ce monument du cinéma, il va falloir jouer des coudes. Néanmoins, comme nous sommes de gros chanceux, on parviendra à s'approcher assez près des barrières juste au moment où Matt Damon arrive et, quelques minutes plus tard, à voir arriver Monsieur Clint, tellement classe lorsqu'il salue ses fans depuis le tapis rouge. Le genre d'image si brève et pourtant si exceptionnelle (la présence de Clint Eastwood se faisant plutôt rare dans les festivals) qu'elle restera gravée longtemps dans nos mémoires.
Clint Eastwood, vu d'assez loin...
Après cela, nous avons donc quitté Toronto et son festival, tiraillés entre la frustration de ne pas pouvoir rester plus longtemps pour voir d'autres films et la sentiment privilégié d'avoir pu assister à toutes ces avant-premières tellement intéressantes...