En quittant la Croatie on doit laisser le Lino Lada, une pâte à tartiner bicolore tellement bonne qu’on en mangerait à la cuiller…. Après avoir traversé quelques villes au nom imprononçable comme Strp ou Vrmac par exemple, nous sommes accueillis froidement par la douane qui nous demande pour la 1e fois les papiers de la voiture et même ceux de l’assurance. Rien à craindre, tout est en règle. On nous fait payer 10 € pour la vignette qui correspond à une taxe écologique et on nous laisse passer. D’ailleurs depuis la dernière photo notre voiture a changé de look : elle s’est décorée de la vignette slovène et de la vignette du Monténégro.
Notre 1e arrêt au Monténégro : la baie de Kotor. Dès le premier coup d’œil on est subjugués : des fjords magnifiques donnant sur l’Adriatique, des îles minuscules avec juste assez de place pour y construire une église, des villages de pêcheurs (plus ou moins touristiques), des mosaïques romaines et puis Kotor, sa vieille ville, sa forteresse, son marché. Les villes voisines sont tout aussi sympathiques : Perast juste pour le plaisir des yeux, Risan pour ses mosaïques romaines. Et les routes sont loin d’être aussi pourries que ce qu’on nous avait annoncé. Par contre elles sont couvertes de chiens et chats errants, dont certains passent malheureusement sous les roues des voitures. Un tout petit chaton a failli passer sous les nôtres, heureusement il n’y avait personne derrière nous donc on a pu s’arrêter et ouvrir la portière pour le chasser. Le pauvre avait l’air complètement perdu et n’arrêtait pas de miauler. Il m’a fait tellement de peine que j’étais à 2 doigts de l’emmener avec nous… Mais il y en a tellement qu’il faut bien se faire une raison et essayer de ne pas y penser.
Nous avons trouvé un petit appartement pas très loin de Kotor où nous pouvons cuisiner et même regarder des films serbes que la propriétaire nous a prêtés. Le jeu d'acteur n'est pas forcément très au point et certains gags sont carrément débiles mais c'est divertissant. J'ai vu des films américains plus affligeants... On commence à sentir qu'on va pouvoir améliorer notre confort dans les Balkans puisque les prix baissent au fur et à mesure qu'on descend.
Concernant la langue on n’est pas trop dépaysés : le serbo-croate est une langue quasi-commune à tous les pays des balkans. Seule l’Albanie parle une langue vraiment différente. On peut donc mettre à profit le peu de mots qu’on a appris. La différence par rapport à la Croatie c’est que le Monténégro utilise à la fois l’alphabet romain et l’alphabet cyrillique, ce qui nous permet de nous entraîner avant la Serbie où on n’utilise que le cyrillique.
L'album photo ici.