Capitale(s)

Publié le 26 octobre 2010 par Kebby

Un couple de couchsurfers américain nous attend à Podgorica, la capitale. En chemin on s’arrête à Cetinje, l’ancienne capitale, qui compte aujourd’hui 15000 habitants. On s’attendait à une ville bien plus grande et finalement on découvre une petite bourgade tranquille avec des petits cafés aux gros fauteuils bien moelleux. Et des pharmacies où on peut acheter tout ce qu’on veut, y compris des antibiotiques, sans ordonnance : parmi 3 boîtes de médicaments, la pharmacienne m’en a présenté une comme étant la plus efficace. « C’est un antibiotique » me dit-elle. D’accord mais chez nous on ne les obtient pas si facilement ! D’après notre couchsurfer américain, il y a plusieurs explications possibles :

Quelle que soit l’explication ça surprend. Mais au moins je sors de la 2e pharmacie avec ce que je cherchais, ce qui n’était pas gagné d’avance dans la 1e pharmacie où il a fallu que je me débrouille avec des gestes, des mimes et des dessins pour au final m’entendre dire que je ferais mieux d’aller à l’hôpital…

A notre arrivée dans la ville nous sommes partis à la recherche d’un restaurant proposant une spécialité présentée dans un petit guide culinaire que j’avais récupéré à Risan : le sač, un mode de cuisson traditionnel qui ferait bien de se répandre dans toute l’Europe au plus vite. Le principe : on dépose de la viande (veau ou agneau) et des pommes de terre dans un plat métallique surélevé par des pieds en métal, on referme avec un couvercle métallique qu’on recouvre de braises et de cendres et on laisse cuire très lentement. Le résultat : une viande confite dans son jus et des pommes de terre au bon goût de viande… Divin.

Cetinje est une ville très agréable et très riche culturellement puisqu’on peut y admirer les anciennes ambassades étrangères, tout un tas de musées dont le musée national, quelques églises et un monastère renfermant 2 reliques, la 3e étant conservée au musée national. Ça fait beaucoup de choses à voir pour une si petite ville et on n’a eu le temps que de visiter de façon assez superficielle puisqu’il fallait se mettre en route pour Podgorica. Depuis qu’on n’a plus de GPS on met plus de temps à trouver nos couchsurfers et on ne voulait pas prendre le risque d’arriver trop tard. D’autant que la nuit tombe de plus en plus tôt.

Finalement pour une fois ça a été facile puisque l’appartement était en plein centre ville et que notre guide nous en fournissait une carte. Nous avons donc fait la connaissance de John et Isabel, des américains qui sont arrivés au Monténégro en Septembre et qui prévoient d’y rester 9 mois dans le cadre d’un programme américain qui envoie des professeurs à l’étranger pour des missions de moyenne durée. Par chance Isabel ne travaille qu’une journée par semaine et John ne travaille pas, ce qui leur permet de passer beaucoup de temps à se promener dans les Balkans. Ils ont bien tenté de partager avec nous ce qu’ils avaient compris de l’ex-Yougoslavie et des conflits entre les différentes nationalités mais comme nous ils n’ont qu’une vue partielle des événements. Evidemment l’idéal aurait été d’en discuter avec des locaux mais ce ne sera encore pas pour cette fois. Par contre ils nous ont accompagnés pour faire le tour du centre-ville, qui ne ressemble pas du tout à un centre-ville de capitale : aucun immeuble, un vieux quartier avec des maisons qui tombent en ruine, des jardins pour toutes les maisons, des poules dans les jardins, des carrioles tirées par des chevaux, … Si on m’y avait emmenée à l’aveugle j’aurais cru à une erreur !

C’est à Podgorica aussi qu’on a rencontré nos premières mosquées.

Nous avons tenté une escapade au lac Skadarsko situé dans l’une des plus grandes réserves ornithologiques d’Europe. Malheureusement la météo nous a mis des bâtons dans les roues donc on n’y voyait pas grand-chose. On a quand même pris le temps de boire un verre à l’abri avec des amis américains de nos hôtes dans un restaurant où le propriétaire est passé plusieurs fois entre les tables pour nous distribuer des herbes aromatiques, des fleurs et du thé, le tout produit sur place d’après ce que j’ai compris. Nous avons aussi affronté la pluie pour visiter un ancien fort sur une petite colline avant de reprendre le chemin de la petite capitale.

Voici notre position actuelle

L'album photo ici.