Tout établissement public intercommunal qui se respecte veut sa zone
d'activité. Plus qu'une compétence, c'est une véritable raison d'être. En
Haute-Vienne la seule communauté d'agglomération et les toutes jeunes
communautés de communes en développent à foison. A tel point que la concurrence
entre les différentes structures intercommunales pour tenter d'attirer les
entreprises fait rage.
A l'est de Limoges, sur l’axe reliant Limoges à Clermont-Ferrand, deux zones de ce type
séparées par seulement une dizaine de kilomètres viennent d'être réalisées. La
première, la zone artisanale du Petit Bonnefond, est
l'oeuvre de la Communauté d'agglomération Limoges
Métropole, la seconde, la zone d'activités économiques du Theil est
l'oeuvre de la Communauté de communes de Noblat.
L'aménagement de ces zones a coûté cher car il a fallu les équiper en gaz, électricité, eau potable, très haut débit (fibre optique) et surtout favoriser l'accès à ces zones depuis la départementale 941 qui les borde.
Ecosystème et voisinage ne sont pas les seuls à s'inquiéter d'un tel développement de ces zones. Certains élus avouent à demi-mot leurs inquiétudes sur la réussite de tels aménagements. Pour l'instant, Limoges Métropole annonce que 25 porteurs de projets se sont fait connaître, mais un seul permis de construire a été accordé sur la zone du Petit Bonnefond près des Chabannes. La zone du Theil n'est toujours pas terminée et les terrains ne seront disponibles aux entrepreneurs qu'au premier semestre 2008.
Pour l'instant, beaucoup de ces zones demeurent... fantômes.