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Présidentielle 2011 : Kah Walla annonce sa candidature

Publié le 26 octobre 2010 par 237online @237online


Présidentielle 2011 : Kah Walla annonce sa candidature L'ancienne conseillère et confidente du chairman du Social Democratic Front a par ailleurs démissionné de ce parti samedi dernier.
L'événement annoncé sous cape en fin de semaine dernière, a bénéficié d'une certaine préparation. D'abord parce que le principal acteur, l'ancienne conseillère à la stratégie du Social Democratic Front (Sdf) s'est entourée d'un dispositif de sécurité singulier, particulièrement visible à l'entrée du Complexe scolaire la Gaité non loin de «l'échangeur simplifié» vers la «nouvelle route Bastos» à Yaoundé.
Ensuite parce que la salle des fêtes de cet établissement scolaire a été spécialement pavoisée pour la circonstance. En fin parce qu'autour de Kah Walla, les témoins de la manifestation de samedi 23 octobre 2010 ont pu mobiliser une équipe et une foule de jeunes à qui la désormais candidate à la prochaine présidentielle veut vendre son rêve.

Un projet qui passe par le propos que cette jeune femme de 45 ans a tenu à ses sympathisants, partisans et invités de samedi dernier. A la lisière des galas des campagnes politiques américaines et des meetings de lutte politique de la communauté noire d'Afrique du Sud, Kah Walla a parlé aux Camerounais représentés dans cette foule à majorité jeune. A l'occasion, son auditoire s'est drapé de T-shirts aux couleurs nationales sur lesquels on pouvait lire: «Time is now» (il est l'heure) ou encore, «Yes we believe» 'Oui, nous croyons).
Dans son pantalon noir surmonté d'un boubou vert assorti de parements vert et rouge du côté gauche qu'un fichu noir venait compléter, Kah Walla parle aux Camerounais, aux Camerounaises et aux amis du Cameroun. Elle leur dit d'emblée qu'il «est l'heure». Elle énonce alors son message sur la nécessité de construire le Cameroun. Un projet qui passe par des principes solides.

«Le principe que le Cameroun doit être une nation gouvernée pour et avec des Camerounais ; le Cameroun doit être une nation équitable, offrant des opportunités égales et des ressources comparables à chaque Camerounais et chaque Camerounaise ; nous sommes un pays de diversité avec une histoire complexe que nous devons reconnaitre et réparer pour que nous puissions réellement construire une République unie du Cameroun ; nous sommes une nation d'excellence dans notre sous-région, excellente en Afrique, excellente dans la communauté mondiale».

Comme un gourou qui veut exorciser ses disciples, cette promotrice d'Ong et chef d'entreprise, établit un dialogue avec le public qui l'écoute. «Je me tiens devant vous parce qu'il est l'heure». Et de poursuivre qu'il est l'heure pour le Cameroun de cesser d'être un pays où le pouvoir sert des élites privilégiées, en leur donnant le meilleur de tout: la meilleure eau dans les villages, la meilleure voiture en ville, la plus grande maison sur la colline, les voyages de fantaisie en Europe...» Par la suite, la candidate interroge la qualité de vie des Camerounais, dénonce les clivages si grandissants dans un pays où les injustices sont innombrables, et, enfin, pourfend le chômage et la mort lente de l'école.

Si Kah Walla a des origines biologiques, elle se présente au peuple camerounais comme la fille de tous les nationalistes morts au nom de la patrie. Elle en cite quelques noms: Um Nyobe, Roland et Marthe Moumié, Gertrude Omog, Albert Mukong et Ernest Ouandié. Au nom de tous ceux qui ont contribué à l'avènement de la démocratisation et des libertés au Cameroun, elle s'ouvre à Yondo Black, Henriette Ekwe, John Fru Ndi et Vincent Feko comme une sœur. C'est à l'inspiration de leur œuvre et courage, qu'elle prend la résolution de poursuivre le combat. Car, «il est l'heure».
Kah Walla sait que le chemin qui sépare l'annonce de sa candidature à la prochaine présidentielle est long. C'est pour cela qu'elle ne dévoile pas toute sa stratégie. Aussi n'a-t-elle pas pour le moment d'écurie. Entre la création d'un parti politique et la bannière d'un groupe de formations politiques, elle verra le moment venu. Mais elle n'est pas seule. En témoignent les figures aperçues sur la scène venues lui témoigner leur sympathie samedi dernier.


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