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Bafoussam : Cambriolage dans un presbytère

Écrit par Mutations

Mardi, 26 Octobre 2010 14:18

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Des malfrats emportent plus de 2 millions de Fcfa en espèces et des objets de valeur.
Les prêtres de la communauté des Lazaristes, promoteurs de la paroisse Notre dame du Mont Carmel, sise au lieu-dit «Antenne télé» à Bafoussam, ont presque le sommeil léger. Ils ne savent plus à quel saint se vouer, depuis le 22 octobre 2010, date à laquelle des malfrats, non encore identifiés, leur ont rendu visite. Des sources parlent de trois brigands qui ont dépossédé des hommes de Dieu d'une somme de plus de 2 millions de Fcfa et emporté de nombreux matériels dont trois ordinateurs portables. D'après le supérieur de la communauté des Lazaristes, à Bafoussam, le Rwandais Jean Paul Nsanzimana, les faits se sont déroulés dans la nuit du 22 au 23 octobre dernier, entre 19 et 20h15. Dans la journée de vendredi dernier, cette communauté a accueilli deux amis en provenance de la France parmi lesquels un ancien Premier ministre rwandais dont le supérieur de la communauté n'a pas souhaité dévoiler l'identité. D'après des recoupements concordants, il s'agit de l'ex-Premier ministre et ancien ministre rwandais de l'Agriculture, Dr Dismas Nsengiyaremye.

Ce dernier vit en France depuis 1994, où il est expert en développement rural. Il est arrivé au Cameroun, en compagnie de son compatriote Emmanuel Munyankumburwa, il y a quelques jours, pour explorer les possibilités de développement du secteur agricole. «J'ai passé toute la journée avec eux. Je les ai accompagnés à l'hôtel quand nous avons fini nos courses. Je les avais également invités à partager le repas du soir avec nous», témoigne Jean Paul Nsanzimana. Les hôtes qui logent à l'hôtel Golden Center à Bafoussam, doivent se mettre quelque chose sous la dent, avant de se coucher.
C'est ainsi qu'en compagnie du Père Nsanzimana, ils arrivent au presbytère Notre dame du Mont Carmel : «Quand nous sommes entrés, j'ai demandé à mes deux confrères qui étaient dans leur chambre de venir saluer nos étrangers. Ce qu'ils ont fait. Mais, quand je m'apprêtais à leur servir à boire et à manger, j'ai aperçu trois individus autour de leur table. Ces bandits ont escalé la clôture et ont eu accès au salon par une porte largement ouverte» de la communauté qui ne compte pas plus de six personnes. Le supérieur de la communauté dit avoir été menacé par un malfrat avec un pistolet de fabrication traditionnelle, lequel l'a intimé l'ordre de s'asseoir, comme les autres.

Insécurité
Chacun des trois malfrats, rapporte le Supérieur de la communauté des Lazaristes, était porteur d'une arme similaire : «Ils ont dit qu'ils ne viennent pas nous faire du mal, qu'ils veulent un peu d'argent», poursuit Jean Paul Nsanzimana. Les malfrats arrachent d'abord huit téléphones portables, avant d'enfermer les occupants du presbytère dans une chambre : «Dans cette chambre, deux d'entre eux ont commencé à déchirer un drap pour nous ligoter. C'est le chef de gang, un certain Sergent, qui leur a demandé de nous laisser, et qu'un membre du gang doit juste veiller sur tous nos mouvements», affirme M. Nsanzimana. Entretemps, deux bandits défoncent les portes des autres chambres où ils provoquent un désordre indescriptible. Dans la chambre de l'économe, ils sont parviennus à détruire un coffre-fort pour extraire près de 760.000 Fcfa. Père Joseph perdra lui aussi 40.000 Fcfa.

Ces montants s'ajoutent aux coupures de dollars et d'Euro pris aux hôtes. Nos sources indiquent que l'ex-Pm a été dépouillé de plus d'un million de Fcfa. En termes de perte, on enregistre aussi six montres et deux appareils photos numériques. Avant de quitter ce presbytère, les malfrats ont enfermé ses occupants dans une chambre. «Quand ils sont sortis, nous avons entendu le ronflement d'un moteur de voiture. Cela laisse croire qu'ils avaient un véhicule», ajoute Père Nsanzimana. Peu après, les victimes déclarent avoir alerté le voisinage, qui n'a pas tardé à appeler des gendarmes. Une enquête a été ouverte, mais les pères lazaristes ne sont pas moins inquiets. Puisqu'il y trois ans, des gangsters leur ont volé une moto dans la cour. Après un cambriolage survenu chez des pères catholiques à Bamendjou, il y a quelques semaines, les lazaristes de Bafoussam viennent eux aussi de faire les frais du climat d'insécurité qui règne actuellement dans la ville de Bafoussam et ses environs.

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