Autorités administratives, traditionnelles, religieuses, hommes de médias, acteurs de la société civile et responsables des mouvements des jeunes ont constitué le public cible le plus indiqué.
Selon une étude menée par l'OMS, plus de 3000 enfants sont victimes des abus par jour dans le monde. Mais en dépit de nombreux acquis réalisés au profit de l'enfance, les droits de l'enfant subissent continuellement des atteintes graves dans plusieurs régions, ceci avec la persistance de l'exploitation économique des enfants et tous les préjudices physiques, psychologiques et sociaux qui en découlent.
En particulier dans la partie septentrionale du Cameroun, les enfants majoritairement analphabètes, sont victimes de traite et d'exploitation de leur travail. Phénomène ordinaire et normal rarement accepté comme une infraction, car personne n'osant briser le silence. Le plus souvent, les parents en sont complices. Généralement ces enfants sont pris dans les familles où les conditions de vie sont précaires par des personnes plus ou moins connues de leur environnement. Maroua, ville carrefour et de transit, est l'épicentre du phénomène. Elle accueille et héberge au quotidien les enfants enlevés victimes de trafic en provenance des villes environnantes, et des pays voisins comme le Tchad et le Nigéria.
La session avait pour but de mettre en évidence le problème des abus ainsi que la nécessité d'intervenir de toute urgence par la diffusion des programmes de prévention et mesures de protection au niveau familial, local et national. Chaque acteur de la chaine d'intervention interpellé à plus de présence et d'actions dans son environnement dans l'optique de réduire de près le pratique du phénomène.
Trois communications ont été au cœur des échanges. La traite et le trafic, situation générale animée par un Inspecteur des Affaires Sociales ; situation de traite dans les commissariats et rôle des FMO dans la lute contre le phénomène, animée par un Officier de Police Judiciaire, et la protection de l'enfant : cas des instruments juridiques nationaux et supra nationaux animée par un Avocat.
Au terme de cette session, quelques recommandations fortes ont été formulées au rang desquelles vulgariser les textes législatifs et réglementaires ; mener des campagnes de sensibilisation et d'éducation ; organiser des missions de surveillance et d'alerte au niveau local ; détecter, démanteler et réprimer les réseaux de traite ; d'énoncer, juger et condamner systématiquement les personnes coupables de trafic et de traite ; capitaliser et diffuser les informations sur la traite ;organiser un réseau ou groupe de pression de lutte contre le trafic...
Odilon Bella (Correspondance particulière) asseja@yahoo.fr,assejacmr@yahoo.fr,assejamaroua@yahoo.fr, pneaad@yahoo.fr, josephine_bibi@yahoo.fr,odibela@yahoo.fr