Le changement climatique reste l’une des préoccupations majeures de la population mondiale, au même titre que la stabilité économique et le terrorisme, selon une enquête annuelle sur le climat de la banque HSBC menée dans quinze pays et rendue publique aujourd’hui. Par ailleurs, l’enquête 2009 soulignait l’importance accordée par les habitants interrogés à un accord international sur le climat.
- 2009 : à la veille de la conférence de Copenhague les attentes sont hautes
Près des deux tiers (65 %) des personnes interrogées dans le monde jugent qu’un nouvel accord international de réduction des émissions polluantes est « très important », selon l’Observatoire annuel HSBC de la confiance climatique publié aujourd’hui. Comme en Allemagne, cette attente est encore plus forte en France (73%). Menée dans 12 pays par HSBC Climate Partnership, cette étude n’a pas été suffisante pour aboutir à la signature d’un traité international sur le climat, malgré son message clair-65 % des personnes interrogées estiment qu’élaborer un nouvel accord sur le climat est « extrêmement important » ou « très important ».
Le troisième Observatoire HSBC de la confiance climatique a fait ressortir un consensus international sur les objectifs de réduction des émissions. 79 % des personnes interrogées souhaitaient que les États s’engagent « à atteindre ou à dépasser largement » un pourcentage de réduction de l’ordre de 50 à 80 % des émissions d’ici à 2050. Parmi les pays industrialisés interrogés dans le cadre de cette étude, les français sont les plus favorables à une réduction significative des émissions de CO2, puisque ce pourcentage atteint 84%. Malgré l’aggravation de la récession mondiale depuis l’enquête de l’année 2008, 7 personnes sur 10 (69 %) au niveau mondial estiment qu’il est au moins aussi important de lutter contre le changement climatique que de soutenir leur économie nationale pendant la crise.
- Engagement personnel à moins polluer
Au niveau mondial, l’engagement des personnes interrogées à réduire leur empreinte carbone personnelle via une adaptation du leur mode de vie a progressé de 4 points par rapport à 2008 pour atteindre 36%.. Les français sont les plus nombreux à affirmer qu’ils font un effort personnel pour réduire leurs émissions de carbone, puisque 44% indiquent réaliser un effort en ce sens. Ce pourcentage a augmenté de 16% au cours des 12 derniers mois. Les mesures les plus citées par les sondés au niveau mondial pour réduire leur empreinte carbone sont le recyclage, la mise hors tension des équipements électroniques et l’utilisation d’ampoules basse consommation.
- 2010 : au lendemain de Copenhague l’importance accordée au changement climatique se fait ressentir
Quelque 16% des 15.000 personnes – 1.000 par pays – interrogées désignent le changement climatique comme leur principal sujet de préoccupation contre 17% pour la stabilité économique et autant pour le terrorisme, dans cette enquête réalisée plusieurs mois après la déception suscitée par le sommet de Copenhague fin 2009.
Selon cette quatrième édition de « l’Observatoire de la confiance climatique », l’Asie est la région du monde la plus préoccupée par la question climatique, désignée comme sujet principal au Vietnam et à Hong Kong.
Ainsi, 57% des personnes interrogées en Chine affirment que le changement climatique figure parmi leurs principaux sujets de préoccupation alors qu’elles ne sont que 16% en Grande-Bretagne ou 18% aux Etats-Unis.
De même, 64% des personnes interrogées en Chine déclarent faire des efforts substantiels pour lutter contre le changement climatique contre 23% au Royaume Uni ou 20% aux Etats-Unis. Les économies émergentes apparaissent notamment comme les plus confiantes dans les perspectives de développement offertes par la lutte contre le changement climatique: plus de la moitié des personnes interrogées au Brésil, en Inde ou en Malaisie estiment par exemple que cette lutte permettra à leur pays de prospérer et de créer des emplois. Dans les économies développées comme le Japon, la France, le Royaume Uni ou les Etats-Unis, les pourcentages varient entre 32% et 42%.
- L’avis Sequovia
Si les Asiatiques se sentent tout particulièrement concernés par la question du climat c’est peut-être parce qu’ils sont les premiers touchés par les catastrophes naturelles liées au dérèglement climatique. N’oublions pas que le réchauffement pourrait être et est sûrement un facteur d’amplification des catastrophes naturelles. Les phénomènes météorologiques tels que les tsunamis, raz-de-marée, tempêtes mais aussi sécheresse sont amplifiés par le réchauffement climatique. Ces catastrophes qui sont par ailleurs de plus en plus nombreuses et meurtrières concernent en premier lieu les zones littorales. Si nous ne ressentons pas encore les effets du réchauffement climatique, c’est une simple question de temps. Tôt ou tard, tout le monde souffrira du réchauffement climatique, c’est pourquoi n’attendons pas qu’il soit véritablement trop tard pour inverser le cours des choses. Réduire ses émissions de gaz à effet de serre, sa production de déchets, sa consommation d’eau sont des éco gestes qu’il devient indispensable d’adopter !