Lebsir lyamine : poème Le cri du Temps...(Duo Missmot & LEBSIR)

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

Cette femme qui était naguère belle et joviale,

Elle était devenue sous le poids des ans maigre.

Les enfants partis un à un, Elle, restée seule,

Se racontant une vie pleine de bonnes aventures.


Lui un mari serein se plaisait à narrer les plaisirs,

Forte carrure, les mains crochus et le front ridé,

Il s'amusait en souriant de lui rappeler ces souvenirs

Il n'en oubliait rien, les dates et les intermèdes.


Comment pouvait-elle oublier sa mémoire?

Une évidence sur le dos, n'avait plus d'espoir.

Elle Se laisser vivre, pour ne pas dire mourir,

Mais son cher souhait, depuis eux, était d'en finir.


Depuis que ses enfants, de sa chair et de son sang,

Qu'elle n'acceptait point de voir partir à la vie,

Se laissait, morfondre, un sourire voilé par dépit,

Son mari n'arrivait pas à voir ce volcan.


Il ne cessait de parler, elle semblait toute ouïe.

Mais son coeur et son esprit étaient bien plus loin,

Des fois, une larme glissait sur sa joue cramoisie,

Le mari dans son coin ne s'en apercevait point.


Des années passaient sous l'oeil perfide du temps

Qui ne pardonne guère les vieux coeurs en détresse

Elle s'était assoupie, par les affres de la vieillesse,

Pour ne plus se réveiller pour très longtemps…….

MAHMOUD & MissMot