Chaudière au fioul, à gaz, au bois… Vous êtes sur le point de changer la vôtre, mais ne savez pas encore laquelle choisir. Avant de vous adresser à un pro, petit aperçu de ce que vous devez savoir.
Le conseil de Marion : Aujourd’hui, les chaudières sont de plus en plus performantes. Quand on sait que 30 % des chaudières ont plus de 20 ans, on comprend les économies qui peuvent être facilement réalisées. Surtout qu’avec son remplacement, vous pouvez bénéficier de crédit d’impôt qui allège la facture. Une fois installée, n’oubliez pas de souscrire à un contrat d’entretien obligatoire et nécessaire pour le bon fonctionnement de votre installation. Pensez aussi à l’archiver dans votre dossier HomeBubble.
Il existe plusieurs types de chaudière.
La choisir dépend des raccordements possibles dans votre ville, de la place que vous avez chez vous et de vos objectifs.
La chaudière à gaz :
Ses avantages :
C’est la préférée de ceux qui habitent en ville. Son gros intérêt si votre domicile est raccordé à un réseau gazier, est qu’il suffit de tourner un robinet pour être alimenté. La chaudière à gaz est moins chère à l’utilisation que l’électricité ou même le fioul.
Ses inconvénients :
Le risque de dégagement de monoxyde de carbone (gaz dû à une combustion incomplète) qui provient de mauvais réglages de la chaudière ou d’une installation vétuste.
Et aussi :
Il existe aussi des chaudières au GPL (gaz propane liquéfié). On les voit de moins en moins car elles restent peu pratiques (une cuve est nécessaire) et peu écologiques.
Crédit d’impôt :
15% si la chaudière est à condensation
La chaudière au fioul :
Ses avantages :
Cette chaudière est efficace, surtout pour chauffer de grands espaces dans les régions froides. Les nouvelles chaudières à fioul avec un système de condensation sont aujourd’hui en plein développement.
Ses inconvénients :
Peu pratique si vous manquez de place car la cuve est encombrante. En plus, il faudra la faire remplir au moins une fois par an par un camion-citerne. C’est aussi un combustible cher, car il dépend des cours du pétrole.
Crédit d’impôt :
15% si la chaudière est à condensation
La chaudière au bois :
Ses avantages :
Elle est en plein essor, car plus écologique et économique (le bois est bon marché) que les autres et surtout très efficace.
Ses inconvénients :
Elle est plus chère à l‘installation que la chaudière à gaz. Et il faudra un minimum de place chez vous pour stocker le bois (bûches, bûchettes), les granulés, ou les plaquettes.
Crédit d’impôt :
25% pour une nouvelle installation et 40% pour le remplacement d’un système à bois existant.
Sachez de quoi on vous parle :
La chaudière à haut rendement :
Les nouvelles chaudières sont pour la plupart à haut rendement, et permettent d’économiser près de 20% d’énergie par rapport à une chaudière de plus de 20 ans.
La chaudière à condensation à haut rendement :
Dernières nées des chaudières, elles sont aujourd’hui en plein essor. On la retrouve parmi les chaudières à fioul, à gaz et à bois. La vapeur d’eau dégagée lors de la combustion est récupérée et permet près de 20 à 30% d’économie de combustible. Le crédit d’impôt est de 15% sur l’achat du matériel.
La chaudière basse température à haut rendement :
L’eau dans les circuits est chauffée à 40°, au lieu des 70-90°C. Pour une meilleure utilisation, il faudra opter aussi pour des radiateurs basse température. L’économie d’énergie est de 15 à 30% par rapport à une ancienne chaudière. Il n’existe plus de crédit d’impôt sur cette installation depuis le 1er janvier 2009.
Crédit d’impôt : comment ça marche ?
Le crédit d’impôt est une déduction fiscale. Vous aurez une réduction d’impôt si vous êtes imposable ou un chèque du Trésor Public si ne vous ne l’êtes pas. Il porte essentiellement sur l’achat du matériel et non sur la pose et l’installation. Il est alloué aux propriétaires comme aux locataires et ne s’applique qu’aux résidences principales. Pour une même habitation et un même contribuable, le montant des dépenses ouvrant droit au crédit d’impôt ne peut excéder la somme de 8000€ pour un célibataire, 16 000 € pour un couple (et plus par enfant à charge).
Pour l’obtenir :
Pensez à mentionner les travaux effectués lors de votre déclaration fiscale en y joignant les factures.
D’autres aides financières sont possibles comme les éco-prêts. Renseignez-vous auprès de l’Anah.
D’autres solutions pour chauffer votre intérieur :
Le chauffage électrique :
Si vous n’avez pas de raccordement au gaz de ville, l’électrique est souvent tout indiqué car facile à poser. Son inconvénient principal : il reste très gourmand en énergie.
La pompe à chaleur :
Elle pompe la chaleur de l’extérieur pour la restituer encore plus chaude à l’intérieur. C’est un système qui fonctionne à l’électricité (avec une consommation très raisonnable). Il permet de puiser de l’énergie gratuite dans le sol, dans l’air ou dans l’eau pour la restituer ensuite sous forme de chaleur.
Les panneaux photovoltaïques :
Le chauffage solaire ne permet pas de chauffer la maison de façon autonome, mais reste intéressant comme chauffage d’appoint. Le chauffe-eau solaire en revanche est très efficace.
Sachez-le :
Une chaudière mixte (chauffage + chauffe-eau) est plus économique qu’un système chaudière + chauffe-eau. Le chauffe-eau étant souvent relié à l’électricité, une énergie plus chère, sauf si vous optez pour un chauffe-eau solaire.
Pensez aux « bons gestes »
Pour faire des économies d’énergie, il suffit d’appliquer au quotidien certains gestes comme :
- Baissez la température en cas d’absence dans la journée de 3 à 4°C (pour rester à 16°C). Ne coupez pas le chauffage car cela demandera plus d’énergie à réchauffer la maison.
- Si vous partez en vacances ou en week-end, mettez en position « hors gel » ou baissez la température à 10-12°C. Pas moins. Les murs sont des masses inertes longues à réchauffer.
- La nuit, fermez vos volets et les rideaux pour garder la chaleur à l’intérieur de la maison. Ce sont des remparts anti-froid.
- Aérez en hiver mais pas plus de 5min par pièce pour éviter les grosses pertes de chaleur.
- Ne dépassez pas les 19-20°C dans les pièces à vivre comme le salon, la cuisine, la salle à manger, et les 17-18°C dans les chambres à coucher. Pour la salle de bains, vous pouvez maintenir une température de 23-24°C.
N’oubliez pas :
L’entretien de votre chaudière est obligatoire. Elle doit être révisée par un professionnel chaque année pour détecter d’éventuels dysfonctionnements, et assurer une durée de vie plus longue à votre matériel. Si vous ne l’avez pas fait, vous n’êtes plus couvert par votre assurance en cas d’incident. Un contrat d’entretien avec une entreprise spécialisée revient entre 80 et 160€ par an. Avec tous ces conseils vous pourrez vous chauffer facilement cet hiver !