Curieusement, son obsession serait une de mes anciennes observations. La prise du pouvoir par une élite intellectuelle héréditaire.
On explique que l’Amérique fonctionne comme la France républicaine : l’ascenseur social est désormais scolaire. Le non renouvellement de l’élite dès lors s’explique soit par une supériorité intellectuelle innée de la classe dirigeante soit par la mise à mal de l’ascenseur social par destruction de l’éducation primaire.
Mais est-ce là qu’il faut chercher la cause du malaise américain ? L’ascenseur social n’est pas un modèle culturel naturel aux USA ; ensuite, il ne fonctionne pas : le système actuel de sélection d’élite ne produit pas un pays dynamique et riche.
Une autre caractéristique du Tea Party émerge : il est constitué de gens plus riches et mieux éduqués que la moyenne. Et, surtout, il n’est pas lui-même sans lien avec la dite élite.
Serait-on en face d’une manipulation ? L’élite intellectuelle riche et religieuse (dirigeants républicains) affronte l’élite intellectuelle riche et non religieuse (dirigeants démocrates). Ces deux élites lancent l’une contre l’autre leurs troupes de pauvres (démocrates) et de modestes (républicains). Troupes qui en veulent à l’autre camp d’avoir été victimes de l’élite en général ?
Compléments :
- The elite behind the Tea Party
- Are you part of the New Elite?
- Charles Murray's new elitism.
- A war of elites
- N’est-ce pas le même phénomène qui aurait lieu en France ? Mais à l’envers ? Le Sarkozysme n’a pas réussi à trouver son Tea Party, c’est l’élite adverse qui aurait été la plus habile pour mettre en branle sa chair à canon ?