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ELLE S'APPELAIT SARAH, film de Gilles PAQUET-BRENNER

Par Geybuss

ELLE S'APPELAIT SARAH, film de Gilles PAQUET-BRENNER

Synopsis : Julia Jarmond, journaliste américaine installée en France depuis 20 ans, enquête sur l'épisode douloureux du Vel d'Hiv.
En remontant les faits, son chemin croise celui de Sarah, une petite fille qui avait 10 ans en juillet 1942.
Ce qui n'était que le sujet d'un article devient alors, pour Julia, un enjeu personnel, dévoilant un mystère familial.
Comment deux destins, à 60 ans de distance, vont-ils se mêler pour révéler un secret qui bouleversera à jamais la vie de Julia et de ses proches ?
La vérité issue du passé a parfois un prix dans le présent..

Drame avec Kristin Scott Thomas, Mélusine Mayance, Niels Arestrup

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  Mon humble avis : Ah ces satanées lumières qui se rallument toujours trop vite au cinéma et qui vous obligent à ravaler vos larmes. Pourquoi ne pourrait-on par rester encore un peu dans l'histoire, dans notre bouleversement personnel et quitter la salle sur la pointe des pieds, dans une semi obscurité, dans le respect de ce que l'on vient de voir, de ressentir....

Ce film est l'adaptation du livre éponyme  (que je n'ai pas lu) de Tatiana de Rosnay que j'ai interviewée l'an dernier à propos d'un autre roman. Je ne puis donc dire si le scénario est tout à fait fidèle au livre ou pas. Peut m'importe. L'essentiel est que ce film soit magnifique et parfaitement réussi.

Parfois, des acteurs portent de leur mieux un film. Celui ci n'a pas besoin d'être porté. Au contraire, il est magistralement servi par les comédiens, Kristin Scott Thomas (qui me fascine toujours plus de film en film) et la jeune Mélusine Mayance en tête. Les seconds rôles ne sont pas en reste. Tous participent à la dimension exceptionnelle d'"Elle s'appelait Sarah". A travers ces personnages imparfaits ou ignobles, le spectateur fait face à ses propres failles, à sa propre lâcheté. Quand la journaliste Julia interroge sa collègue "Et toi, qu'est-ce que tu aurais fait" ? , c'est évidemment à toute la salle qu'elle s'adresse, à chacun d'entre nous. Enfin, j'espère que c'est ainsi que vous avez ressenti (ou ressentirez) cette question à laquelle il est bien difficile de répondre.

C'est vraiment un film à voir, même si la première demi heure est parfois difficile à supporter, l'ensemble vous amène a retenir votre souffle dans une autre dimension. Et la toute première qualité de ce film est de mettre un visage sur drame collectif, et ainsi que chacun se sente concerné, même si l'Histoire nous a épargné, et même si les années passent. L'horreur collective redevient ainsi individuelle. Ce visage, c'est celui de Sarah.

Et une amie a levé un lièvre.... Elle s'appelait Sarah.... Ce titre a-t-il un lien avec la chanson "Comme toi" de Jean Jacques Goldman qui disait "Elle s'appelait Sarah et elle n'avait pas 8 ans, sa vie c'était douceur, rêve et nuage blanc..." Si vous le savez, dites moi !


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