Afrique.
C'est une façon de continuer le combat depuis l'exil.
Usaam Mukwaya avait en effet affirmé au journal Tétu, que même depuis la France, où il vient d'obtenir le droit d'asile, il continuerait à militer pour les droits de ses compatriotes gays et lesbiennes resté au pays.
Usaam Mukwaya était devenu un paria dans son pays.
La presse ougandaise l’avait en effet outé, photo et nom à l’appui, sa vie était devenue un enfer.
Sa famille et ses amis l’ont rejeté, son employeur l'a renvoyé, les passants l’appellent "sodomite".
Les autorités du village où il vivait, lui avaient même dit qu’ils lui laissaient une semaine pour déménager et que, s'il ne le faisait pas, on le brûlerait avec mes affaires.
Sur un marché, il a même été battu et des Musulmans ont appelé à l’assassiner.
Quant aux forces de l’ordre, le militant LGBT et anti-sida de 25 ans déclare "La deuxième fois que la police m’a arrêté, j’ai été torturé. J’ai déposé un dossier à la Commission des droits humains d’Ouganda, et j’ai été débouté".
Usaam Mukwaya combat le projet de loi renforçant la pénalisation de l'homosexualité en Ouganda.
En juin 2010, des Musulmans ougandais avaient déclaré "Si le projet de loi ne passe pas, nous devrons tuer les homosexuels".
Ils disaient qu’ils avaient fait des recherches, qu’ils essayaient de savoir qui est homosexuel et qu’ils avaient entrainé des gens à tuer, et que ces gens tueront.
En attendant le lancement de son site bilingue français-anglais, le réseau panafricain d'information LGBT est présent sur Facebook : http://www.facebook.com/profile.php?id=100001598573568.
Il poursuit en disant que si tout les LGBT quittent les pays africains où ils sont persécutés, il n'y aura plus de militantisme dans ces pays.
L'Agloah a pour but de créer un réseau dans les pays africains pour que les militants fournissent des informations sur les arrestations, les actes homophobes et indiquent l'aide dont ils ont besoin.
Ces informations seront communiqués aux pays européens et aux organisations des droits humains, qui pourront décider de la marche à suivre.
Espérons que cette association pourra venir en aide efficacement aux LGBT persécutés dans de nombreux pays d'Afrique.
Seigneur, aie pitié.